Le passage du Rebellion Racing en LM P2 a laissé ByKolles Racing seul en piste dans la catégorie LM P1 non hybride cette saison, d’où une absence de titre.
Bart Hayden, team manager du Rebellion Racing, se montre assez sceptique sur le plateau 2018. A l’heure actuelle, ByKolles Racing a pourtant annoncé vouloir poursuivre l’aventure, SMP Racing et Ginetta vont arriver et on reste dans l’attente du nom de l’équipe qui doit faire rouler deux Perrinn. Les motoristes sont encore peu nombreux à se lancer dans l’aventure. La seule certitude est de voir Mecachrome avec Ginetta. (In English)
« Une autre année en LM P2 me semble pragmatique » a déclaré Bart Hayden à Sportscar365. « Je pense que le P1 doit encore prendre forme pour l’année prochaine. C’est encore assez confus. Si vous voulez aller en LM P1, il faut prendre la décision maintenant. Il est très facile de dire que vous allez le faire. Faire en sorte de le faire prend plus de temps. Je reste sceptique sur le visage de la grille. Si elle s’accroît et que tout se matérialise, cette grille deviendra très forte et je suis sûr que Rebellion voudra en faire partie. Mais je ne pense pas que cette force sera là avant 2019. »
Jota Sport est dans la même situation avec différentes options à l’étude pour les années futures. La structure britannique dirigée par Sam Hignett fait le suivi technique du Jackie Chan DC Racing qui mène assez nettement le championnat FIA WEC.
« Nous examinons l’ensemble de ce qui peut être fait et de ce qui ne peut pas être fait » a indiqué Sam Hignett à Sportscar365. « Nous sommes dans une période de transition en LM P1 et nous devons mieux comprendre le règlement LM P1 non hybride et savoir comment seront contrôlées les voitures clientes. Pour moi, en lisant les règles, tout sera fait sur le débit de carburant. Je veux en premier lieu voir d’autres personnes le faire et comprendre comment la BOP va fonctionner. Et puis, que va-t-il arriver avec les constructeurs ? Nous en avons besoin et nous espérons qu’ils resteront.
« Ensuite, il faut trouver une très bonne LM P1 pour battre l’ORECA 07. Il s’agit d’avoir un sérieux package. C’est l’autre problème car il faut convaincre quelqu’un de dépenser une fortune en développant une LM P1 qui sera à peine plus rapide qu’une LM P2. Il faut que ce soit plus rapide pour justifier l’investissement. »
L’une des possibilités serait de partir d’une LM P2 et de l’upgrader en LM P1 non hybride. « Peut-être que vous pourriez faire quelque chose du style pseudo-DPi où vous mettez un moteur légèrement différent dans le châssis ORECA LM P2 par exemple » a confié Bart Hayden. « Peut-être qu’il ne faudrait pas changer beaucoup de choses pour avoir 50 chevaux de plus ou avoir quelque chose qui permettrait d’être devant les LM P2. »
Du côté de l’ACO, on se montre confiant sur l’avenir de la catégorie LM P1 non hybride, comme l’a confié Vincent Beaumesnil, directeur des sports : « Je pense que ce qui s’est passé au Mans donne des idées à certaines personnes. Nous avons décidé du règlement qui est en cours. Il y a de nouveaux projets qui seront sur la piste l’année prochaine. C’est un nouveau point de départ et je suis très optimiste. Nous connaissons les projets Dallara et Ginetta, mais combien d’autos seront sur la grille, nous avons des projections différentes. »
Les constructeurs et les teams intéressés par la catégorie LM P1 non hybride ont conscience qu’il y a un bon coup à jouer au Mans et en FIA WEC pour 2018 et 2019 vu le peu de LM P1 hybrides attendues durant les deux prochaines saisons.
Si la grille devait encore se réduire, Bart Hayden et le Rebellion Racing pourraient modifier leurs plans même si pour cela il faut avoir de la concurrence : « Si Porsche et Toyota décident de partir, et je pense que nous le saurons bientôt, peut-être avant la fin août, il ne serait alors pas trop tard pour appuyer sur le bouton. Vous avez des autos telles que la Ginetta qui est actuellement en cours de développement. Je suppose qu’il serait alors assez facile de prendre le téléphone, de parler à Ginetta et de dire : ‘nous sommes intéressés’. Si Porsche et Toyota devaient partir et que nous venions sans concurrence, alors ce serait une victoire creuse, très creuse. »