Organiser les 24 Heures du Mans avec du public à la date initialement prévue en juin relevait de l’impossible. On n’organise pas la plus grande course d’endurance au monde en un claquement de doigt, d’autant plus quand une partie du circuit emprunte une route ouverte à la circulation le reste de l’année.
Anticiper quand on connaît la situation actuelle est tout sauf facile. Avec un report aux 21 et 22 août et une Journée Test le 15 août, l’organisateur se laisse une chance supplémentaire d’accueillir du public. Décaler une nouvelle fois la date demanderait de reporter le WEC à Fuji (26 septembre) et la jauge d’août serait à coup sûr identique à celle de septembre.
Dans un entretien donné au quotidien Le Figaro, Pierre Fillon espère que les 24 Heures du Mans pourront accueillir « entre 20 000 et 50 000 spectateurs ». On est bien entendu loin des plus de 200 000 de l’avant COVID-19, mais une telle jauge permettrait déjà de faire une belle fête autour des débuts de la catégorie Hypercar. Le président de l’ACO précise qu’il n’y aura pas d’autre report. Avoir une course fin août permet d’avoir une heure supplémentaire de jour par rapport à l’édition 2020.
Un deuxième événement à huis clos serait forcément une épine dans le pied des finances de l’ACO, même si une nouvelle année blanche ne mettrait pas l’ACO en péril. Pierre Fillon précise toutefois que « cela obligerait à emprunter beaucoup d’argent avec un avenir plus incertain. » Un PGE (Plan Garanti par l’Etat) a été pris comme beaucoup d’entreprises depuis le début de la crise du COVID-19.
En mars dernier, on nous promettait une ouverture pour l’été et cette ouverture n’a été que très partielle. Un an plus tard, avec le recul et la vaccination, il ne reste plus qu’à souhaiter que le pays ne fasse pas trois pas en arrière après avoir fait deux pas en avant. Ce que l’on sait avec certitude en revanche, c’est que l’ACO, comme tout le monde, souhaite plus que tout le retour des spectateurs sur le circuit.