A 22 ans, Raffaele Marciello avait un chemin tout tracé pour aller jusqu’en Formule 1. Malheureusement pour lui, le pilote italien est resté bloqué en troisième pilote Sauber F1 en dépit d’être membre de la Ferrari Driver Academy. En terminant quatrième de la saison 2016 GP2 Series, « Lello » pouvait rempiler en monoplace, mais c’est en GT3 qu’il a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Le natif de Zurich rejoint le Team AKKA-ASP sur une des Mercedes-AMG GT3 qu’il va partager avec Michael Meadows et Edoardo Mortara en Blancpain Endurance Cup, sans oublier le Sprint avec Meadows. De quoi jouer les premiers rôles dans l’un des championnats GT les plus compétitifs au monde. Les premiers chronos réalisés en essais privés ont été positifs et la concurrence devrait entendre parler de Marciello cette année.
L’ancien pensionnaire du Russian Time en GP2 Series découvre un nouvel environnement, comme il nous l’a confié à l’issue de sa journée de roulage lors des Essais Officiels au Paul Ricard : « C’était ma quatrième journée de roulage. Pour moi, c’est une nouvelle discipline mais on reste sur une auto qui a quatre roues (rires). C’est forcément plus lent qu’une monoplace de GP2 Series. Le défi est différent mais intéressant. Une GT3 est bien plus lourde qu’une monoplace, ce qui demande un temps d’adaptation. Il faut que tout soit réuni pour briller, ce qui n’est pas évident quand on voit le niveau du championnat. »
En venant de la monoplace à haut niveau, le pilote italien doit faire des compromis en partageant son volant avec des coéquipiers : « Rouler avec des coéquipiers est pour moi un nouveau paramètre mais ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Je suis quelqu’un qui m’adapte facilement. Je suis ravi de partager mon baquet avec Michael et Edo. Nous avons le package idéal pour briller mais pour cela il faudra se démarquer. »
Raffaele Marciello découvre l’environnement Blancpain GT Series et son premier retour est pour le moins élogieux : « Quand on regarde la liste des pilotes, on ne peut que se dire ‘wow’. Il y a beaucoup de pilotes très rapides et affutés au pilotage d’une GT3. Il ne faut pas s’attendre à voir de gros écarts. Tous les pilotes ayant un avenir en Formule 1 ne peuvent pas y accéder et se retournent vers le GT3, ce qui fait monter le niveau. J’ai eu l’occasion de tester une Mercedes DTM fin 2015 et je suis ravi d’intégrer une équipe Mercedes. Le Team AKKA-ASP fait partie des meilleures équipes GT3. »
C’est donc du côté des voitures à portes que Marciello voit son avenir : « La monoplace semble terminée pour moi même si je reste à l’écoute d’une quelconque opportunité. Cela n’a pas de sens de payer pour rouler. J’aime piloter et je ne ferme aucune porte, aussi bien en FIA WEC qu’aux Etats-Unis ou en Formula E. »