Raffaele Marciello (Team AKKA-ASP) : “Je reste focalisé sur les programmes GT”

#90 AKKA ASP (FRA) MERCEDES AMG GT3 RAFFAELE MARCIELLO (ITA) PRO CUP

En venant de la monoplace, Raffaele Marciello savait qu’il lui faudrait un peu de temps pour bien apprivoiser le pilotage d’une GT3. Du temps, il ne lui en a pas fallu beaucoup puisque l’ancien pensionnaire de la Ferrari Driver Academy a vite compris le mode d’emploi de la Mercedes-AMG GT3 du Team AKKA-ASP. La meilleure performance du trio Marciello/Meadows/Mortara restera une troisième place aux Total 24 Heures de Spa où le pilote italo-suisse a fait preuve d’un physique à toute épreuve derrière le volant. Il faudra à coup sûr compter sur Raffaele Marciello pour jouer les premiers rôles à l’avenir.

Que retenez-vous de votre première saison en GT3 ?

« J’en suis très content sachant que c’était mes débuts. Je pense que la catégorie GT3 est une très bonne plateforme pour devenir pilote professionnel dans le sens pur du mot professionnel. Le niveau est vraiment très élevé et pour les meilleurs pilotes, il y a la possibilité de montrer votre potentiel en espérant se faire repérer par un constructeur pour un programme officiel. »

Combiner le sprint et l’endurance est donc la meilleure chose à faire pour devenir de plus en plus compétitif ?

« La combinaison des deux est ce qu’il y a de mieux pour être de plus en plus compétitif. Malheureusement, vous ne passez pas beaucoup de temps dans l’auto en sprint mais à chaque fois que vous êtes derrière le volant, vous devez être à la limite. Honnêtement, j’ai fait la même chose en Endurance car les pneus ne se dégradaient pas beaucoup. Ce qui est sûr, c’est qu’en sprint, il n’y a pas le moindre moment pour se relaxer sur tout le week-end. »

Vous avez une préférence pour le sprint ou l’endurance ?

« Personnellement, je préfère l’endurance. Vous passez plus de temps dans la voiture, il faut pousser au maximum et si vous devez connaître un pépin mineur, vous avez la possibilité de revenir. Honnêtement, le niveau est si relevé que les courses de trois heures s’apparentent à un événement sprint. »

Les Total 24 Heures de Spa ont été épuisantes ?

« Spa était la course la plus dure de la saison. J’ai passé 14h20mn derrière le volant et une fois l’arrivée franchie, j’étais vraiment très très fatigué. J’ai poussé à la limite sur chaque relais et encore plus jusque dans la dernière heure lorsque nous menions la course. J’ai réellement pensé que la victoire était possible. Malheureusement, lors du dernier arrêt, nous avons dû nous arrêter un temps supplémentaire de 50s afin de respecter la fenêtre. C’est là que nous avons perdu la course. Avec le recul, terminer troisième est un bon résultat pour moi sachant que c’était ma première course de 24 heures. Je suis impatient de faire mon retour dans une course comme celle-ci. »

La Mercedes-AMG GT3 a été facile à piloter durant l’année ?

« C’est vraiment une bonne auto qui met vite en confiance. Dès que j’en ai pris le volant, je me suis senti à l’aise. Il est possible de pousser comme un fou pour atteindre les limites de l’auto. Le grip est très bon, ce qui fait que l’on peut avoir le même feeling sur chaque tour à la limite comme dans une monoplace. »

Votre intégration au sein du Team AKKA-ASP s’est bien déroulée ?

« AKKA-ASP est vraiment une bonne équipe. L’atmosphère qui y règne est très familiale, et comme elle a pu le montrer à Spa, le potentiel de victoire était bien là. Malheureusement, durant la saison, nous avons connu quelques soucis que nous aurions peut-être pu éviter. D’une façon générale, ils ont toujours été au top. »

Comment s’est passé votre test en DTM ?

« C’était pour moi une très belle expérience. C’était la seconde fois que je roulais pour Mercedes en DTM. Le grip et les freins sont incroyables pour une auto au look de GT. »

Vous serez à nouveau en GT3 la saison prochaine ?

« Je ne connais pas encore exactement mes plans pour 2018, mais ce qui est sûr, c’est que je serai en GT3 même si je ne connais pas encore le championnat. »

Vos débuts en LMP3 ont été probants. On pourrait vous voir à l’avenir au volant d’un prototype ?

« J’ai piloté une LMP3 à Misano avec des amis. C’était une belle expérience mais actuellement ce n’est pas ma priorité. Peut-être dans quelques années, mais actuellement je reste focalisé sur les programmes GT. »

Les 24 Heures du Mans restent une cible à atteindre ?

« Il est clair que Le Mans reste un rêve. C’est la course la plus importante au monde et j’espère bien avoir l’opportunité d’y participer un jour… »