On ne vous apprendra rien en vous disant que la voile et le sport auto font bon ménage. On le voit avec IDEC et BLB Transfert qui sont présents dans les deux domaines. Il ne faut surtout pas oublier Realteam. La structure suisse oeuvre dans les deux disciplines avec les mêmes valeurs qui lui sont chères : précision, esprit d’équipe, excellence.
2019 a vu les débuts de Realteam Racing en European Le Mans Series avec une Norma M30 LMP3 dont la partie technique était assurée par le Graff de Pascal Rauturier. Cette année, le championnat sera le même mais Realteam Racing fera désormais rouler une Ligier JS P320 suivie par le TDS Racing de Xavier Combet et Jacques Morello. Esteban Garcia et David Droux seront aux commandes de la Ligier sur les circuits européens.
“Après une saison 2019 qui nous a permis de prendre nos marques, nous espérons franchir une nouvelle étape“, a déclaré Esteban, Garcia à Endurance-Info. “Les ambitions sont revues à la hausse avec l’envie de faire mieux. On a trouvé notre place en ELMS.”
Pour ses débuts dans la catégorie, Realteam Racing a terminé à une honorable 7e place au championnat. La catégorie LMP3 doit permettre de passer ensuite à l’étape supérieure.
“L’idée est clairement de progresser avant de penser au LMP2”, poursuit Esteban Garcia. “Avant cela, il faut marquer le coup en LMP3. L’objectif est de passer en LMP2 en 2021.”
Le gentleman driver suisse vise les 24 Heures du Mans : “L’objectif principal est Le Mans qui pour tout pilote est le graal. J’espère que ce rêve pourra se concrétiser. La catégorie LMP3 est le sas d’entrée. Nous participerons cette année au Road to Le Mans, ce qui va nous permettre de faire connaissance avec le grand circuit.”
Passionné de voile, Esteban Garcia voit beaucoup de similitudes entre les deux disciplines : “Comme l’endurance, la voile est un sport d’équipe. On retrouve du carbone dans les deux disciplines. Nous partageons les mêmes valeurs dans les deux. En tant que gentleman, on peut être performant dans une voiture de course et sur un bateau. Il est possible de faire des sports extrêmes même à 40 ou 50 ans, ce qui n’est pas possible dans tous les sports.”
Le Suisse a débuté par la monoplace avant de passer en prototype : “J’ai pas mal roulé en Formule Renault depuis 2010. Je suis un passionné d’aéro, donc je me suis logiquement tourné vers le prototype et non la filière GT.”
Comme d’autres gentlemen, Esteban Garcia espère que tout sera fait pour que les ‘Am’ puissent prendre du plaisir entre eux sur la piste : “On espère que les règles vont aller dans le bon sens, à l’image de ce que fait l’IMSA. Ce serait vraiment motivant que les Am soient remis au centre du jeu. En tant que passionné de sport automobile, on regarde aussi l’IMSA car Daytona est une course qui parle.”