Auteur du 3e temps dimanche dernier, Rebellion Racing estime que les différentes conditions de piste ont contribué à ce que l’équipe se retrouve à un peu plus d’une seconde et demie de son meilleur chrono de la Journée Test des 24 Heures du Mans 2018. (In English)
Gustavo Menezes, pilote de Rebellion, a indiqué que la chaleur était un facteur possible. Dimanche, la meilleure des Rebellion a signé un chrono de 3:21.323 avec André Lotterer au volant tandis que le meilleur chrono de l’équipe en 2018 avait été réalisé par Mathias Beche en 3:19.680.
“Je ne me souviens pas de la température de l’année dernière, mais il a fait une chaleur accablante aujourd’hui et, évidemment, cela change la température de la piste. L’an dernier, elle a mis moins de temps à être bien, j’avais l’impression qu’il y avait moins d’adhérence que l’an dernier. Nous sommes cependant très satisfaits de notre place actuelle, mais nous devons travailler beaucoup plus pour la semaine prochaine.”
Bart Hayden, team principal de l’équipe Rebellion, a confirmé les propos de son pilote…
“Je ne pense pas que la piste était très bonne, pour être honnête, dimanche dernier. Il a fallu du temps pour qu’elle soit bien. Le chrono d’André est arrivé à la fin. Il faut voir les temps des autres concurrents de cette Journée Test par rapport à 2018 pour voir si la piste est différente ou non. Nous avons travaillé beaucoup de choses au niveau du set-up et recueilli beaucoup de données, nous sommes donc satisfaits des progrès que nous avons faits.”
Gustavo Menezes est revenu sur l’utilisation pour première fois du nouveau kit aérodynamique à faible appui. Il a noté que la voiture manquait de vitesse de pointe par rapport aux BR1 SMP Racing. Au niveau des vitesses maxi, SMP Racing avait la LMP1 la plus rapide avec Stoffel Vandoorne qui a été “flashé” à 347.8 km/h, c’est-à-dire 7 km/h plus vite que la Rebellion.
“Pour être honnête, je pense qu’ils ont sous le pied. Ce n’est jamais facile pour nous quand on voit ça, mais il va falloir attendre de voir. La course va être très longue, et même si ces moteurs turbocompressés sont rapides, nous devons tous faire les 24 heures.”
Le pilote américain a ajouté que la Rebellion atteint “les limites absolues” de son potentiel dans le cadre du LMP1 au niveau de l’EoT au Mans. Depuis l’année dernière, les non-hybrides ont désormais une quantité “illimitée” d’essence et un débit de carburant plus élevé.
“Avec le moteur atmosphérique, il a une puissance limitée. Honnêtement, parmi les privés, les moteurs turbocompressés tirent un peu plus d’avantages. Il n’y a pas grand chose que nous puissions faire. Honnêtement, s’ils continuaient à faire des concessions sur l’EoT, nous ne pourrions pas faire mieux. Peut-être un peu de poids ici et là, mais on s’approche des limites absolues. La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est rapprocher les Toyota de nous, ce qui n’est pas si mal, car chaque année ils viennent et ils vont plus vite d’une seconde. Ils ne courent pas contre Porsche et Audi, ils n’ont rien à prouver. Je pense que l’EoT est très difficile. On fait tout ce qu’on peut et on réalise des petits pas dans un marathon. On fait quelques mètres, mais il nous reste 25 kilomètres à parcourir.”