Malgré la fin du Renault Sport Trophy, la carrière de la R.S.01 n’est pas terminée. L’auto conçue par Renault Sport en collaboration avec Dallara peut encore trouver refuge dans plusieurs championnats européens : VdeV Endurance Series, VLN, International GT Open, 24 Heures Series.
Cette Renault Sport R.S.01, qui a peiné à trouver son public dans la série monotype, laisse un goût d’inachevé. Les pilotes, qu’ils soient professionnels ou gentlemen, sont tous unanimes pour reconnaître les qualités de l’auto.
« On a 30 autos qui peuvent rouler dans un positionnement complexe » nous a déclaré Jean-Pascal Dauce, en charge de la compétition-client chez Renault Sport. « Les propriétaires sont très heureux de l’auto mais tous ne veulent pas rouler en compétition. Ces six dernières semaines, nous avons eu cinq demandes pour avoir une R.S.01. Malheureusement, la cible n’est pas celle espérée au lancement du programme. »
Renault Sport R.S.01 va faire ses débuts aux 24 Heures du Nürburgring le mois prochain via un engagement privé. « On essaie de rendre l’auto la plus éligible possible » poursuit Jean-Pascal Dauce. « Nous avons eu quelques touches aux Etats-Unis et en Australie. On regarde d’un œil avisé l’engagement au Nürburgring. L’équipe est jeune et motivée. »
« Nous ne sommes pas avec les mêmes enjeux que la Formule 1 » précise le patron de la compétition-client. « On respecte la Balance de Performance des différents championnats. Les promoteurs peuvent nous voir comme une menace. On se sent puni par une BOP trop conservatrice. La BOP a été établie avant l’arrivée des nouvelles GT3. On peut voir que l’auto se comporte très bien en 24 Heures Series avec GP Extreme. Il faut de la pertinence au niveau stratégique en course. » Le championnat VdeV Endurance Series d’Eric van de Vyver autorise la R.S.01 dans ses deux versions.
En fonction de la demande, Renault Sport pourrait mettre en chantier de nouvelles autos. A 280 000 euros, la R.S.01 est plus rapide qu’une GT3. « On a forcément regardé pour une homologation routière » explique Jean-Pascal Dauce. « Sur le plan technique, il y avait une possibilité mais nous sommes partis sur un cahier des charges spécifique à une voiture de course. L’auto n’a pas un pédigrée pour un usage routier. »