Victorieuse de trois couronnes FIA GT, la Ferrari 550 Maranello a laissé s’exprimer par la suite les Maserati MC12 et autres Aston Martin DBR9. Malgré tout, Care Racing a fait rouler une 550 Maranello lors de la finale FIA GT 2006 de Dubai. Larbre Compétition s’est occupé de l’engagement où l’on retrouvait derrière le volant Fred Makowiecki, Steve Zacchia et Gabriele Gardel, champion 2005.
La particularité de cette 550 Maranello était d’avoir un moteur ‘low cost’ développé par Prodrive. Le coût au km était divisé par deux. L’objectif de cet engagement était de démontrer le potentiel de la performance du moteur aux clients potentiels. Ce nouveau moteur n’utilisait pas de brides pour limiter sa puissance maximale. La puissance était limitée électroniquement par des régulateurs et un système d’enregistrement.
Son niveau de performance devait être contrôlé par la FIA. Frédéric Dor, initiateur de Care Racing, se montrait ravi que cette 550 Maranello puissance courir à Dubai : « La FFSA et l’ACO ont exprimé leur intérêt pour ce nouveau concept de moteur après l’avoir vu au Mans et à Magny-Cours lors des deux derniers rendez-vous du Championnat de France FFSA GT. Je suis maintenant très heureux que la FIA ait accepté de regarder sa performance. L’objectif principal de Care Racing est d’essayer de réduire les coûts dans les courses d’endurance et nous croyons que c’est l’avenir. Les coûts des moteurs pourraient être réduits de deux tiers, ce qui ouvre la porte des courses GT à de nombreux clients potentiels. »
Malgré les 40 kg de lest pour tout nouveau concurrent, Fred Makowiecki avait décroché la pole, mais c’était sans compter sur le Bureau GT qui lui a rajouté 10 kg en la faisant partir tout juste devant les GT2. Le trio n’a pu faire mieux qu’une 7e place finale.
Solution F a fait rouler la Ferrari 550 Maranello ‘low cost’ à plusieurs reprises en Championnat de France FFSA GT. “Le GT1 était en baisse et il fallait trouver une solution pour diminuer les coûts” nous a confié Hugues Baude, directeur technique de Solution F. “Nous avons appliqué la recette Prodrive où toute la partie haute du moteur était issue de la série. La maintenance du moteur était de 5000 km au lieu des 10 000 km sur le modèle initial. On changeait des pièces de série et non de course. Le système permet d’ouvrir les papillons électroniquement. C’est très simple à installer et à faire fonctionner sur un moteur atmosphérique.”
La carrière de la 550 Maranello passe maintenant par une présence sur des meetings historiques. Un comble pour une auto qui n’a pas pris la moindre ride…