Richard Westbrook est de retour aux 24 Heures du Mans cette année, mais fait inhabituel pour lui depuis quatre éditions, ce n’est pas avec Ford. Le Britannique a été très marqué par son passage chez le constructeur américain. « Ce sont des années spéciales car c’était un programme spécial dans une voiture spéciale ! Ce fut un super projet pour tous les gens impliqués en sport automobile et aussi génial de pouvoir ramener Ford aux 24 Heures du Mans, surtout pour se battre contre des constructeurs comme Ferrari et Porsche, qui luttaient déjà contre Ford il y a 50 ans. Cela a été couronné de succès avec deux fois les 24 Heures de Daytona, une fois les 24 Heures du Mans et beaucoup de victoires à travers le monde que ce soit en IMSA ou en WEC. Le fait le plus marquant restera Le Mans 2016 car nous avons marqué l’histoire en remportant la course dès notre première tentative. Je pense que beaucoup de personnes regrettent ces voitures, à commencer par moi ! »
Depuis la fin du programme Ford, on a peu vu le Britannique jusqu’à la manche IMSA de Road Atlanta il y a deux semaines. Il a en effet roulé sur une Lamborghini Huracan GT3 de GRT Grasser Team en GTD en compagnie de Richard Heistand et Steijn Schothorst : « J’adore courir en IMSA, je me sens un peu comme à la maison lorsque je suis aux Etats-Unis. Cela fait maintenant 9 ou 10 ans que j’y roule. L’arrêt du programme Ford n’a pas été facile, ce n’est pas évident de passer à autre chose. J’ai eu cette opportunité de la part de Lamborghini pour disputer cette course. J’ai vraiment été ravi de le faire. La voiture est sympa, rapide, nous avions un bon rythme. Malheureusement, nous avons eu quelques soucis qui nous ont fait perdre deux tours. J’avoue que je ne serai pas contre renouveler cette expérience (sourire). Je serai peut-être de retour pour Sebring, mais ce n’est pas encore fait pour le moment. Mon souhait est surtout d’être en IMSA pour une saison complète dès 2021. »
Le 8 janvier dernier, on apprenait que Richard Westbrook rejoignait Aston Martin Racing pour disputer les 24 Heures du Mans 2020, il nous en dit plus sur ses contacts avec le constructeur britannique. « Ils m’ont appelé à la fin de la saison 2019. J’ai remporté quelques courses en IMSA et fait un bon Le Mans avec Ford. Aston Martin Racing avait besoin de deux troisièmes pilotes pour disputer les 24 Heures du Mans en catégorie GTE-Pro et ils ont profité de l’arrêt du programme Ford pour nous approcher, Harry (Tincknell) et moi. Nous avons tous les deux beaucoup d’expérience avec un constructeur au Mans. Je dois bien avouer que l’accord a été facile à trouver. De plus, pour moi, rouler pour la première fois de ma carrière pour un constructeur britannique est quelque chose de particulier. Ils n’ont plus gagné aux 24 Heures du Mans depuis 2017, c’est un beau challenge pour moi, je suis ravi. Je me sens chanceux et privilégié. »
Habitué à la Ford GT, Richard Westbrook découvre un autre monde avec l’Aston Martin Vantage GTE. « Il y en a beaucoup de différences entre les deux GTE. La plus grande est la place du moteur. Sur l’une, il est à l’avant, sur l’autre le poids est à l’arrière. Il y a des points où la Ford est plus forte et d’autres où l’Aston Martin est meilleure. En tout cas, la Vantage est très sympa à piloter, elle a un bon package aéro, le moteur est très intéressant à utiliser, elle est très bien équilibrée, elle est faite pour Le Mans en fait. On sent qu’il y a eu beaucoup d’efforts et de réflexions pour créer cette auto. »
Les 24 Heures du Mans arrivent maintenant à grands pas pour le Britannique qui prendra le départ de ses 10e 24 Heures du Mans ce samedi. « Nous nous sommes bien préparés que ce soit avant le meeting ou pendant les essais. Cependant, il est très difficile de prédire ce qu’il va se passer sur une course de 24 heures, surtout celle du Mans. Nous allons rester concentrés sur nous-mêmes, nous ne pouvons pas nous calquer sur les autres, nous ne savons pas ce qu’ils cachent. Nous devons surtout nous assurer que la voiture sera bien dans n’importe quelles conditions car la nuit sera plus longue et il y a des possibilités de pluie. Nous sommes confiants, mais comme pour n’importe quelle course de 24 heures, il faudra faire une prestation « propre ».
Après Le Mans, Richard Westbrook n’a pas vraiment de programme ou de course planifiés. Il travaille sur la saison 2021 actuellement. «J’ai passé cinq années en prototype aux Etats-Unis et j’avoue que j’aimerais bien faire du DPi. Comme je l’ai dit, le plus important pour moi est de rouler à nouveaux aux USA. Tout est ouvert à l’heure actuelle, je discute pour le moment, je suis proche de signer pour certaines choses, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant. »