Rinat Salikhov dispute la Blancpain GT Series depuis plusieurs années pour le compte de Rinaldi Racing. Cette année, il évoluait en Silver Cup sur la Ferrari 488 GT3 #333 de l’équipe avec Denis Bulatov et David Perel, mais cela ne s’est pas passé de la meilleure des manières avec une 20e place finale au championnat. Retour avec le pilote russe sur son année 2019 et sur ses projets pour 2020 !
Vous roulez dans les championnats SRO depuis pas mal d’années maintenant. Que pensez-vous de l’évolution des séries ainsi que des FIA Motorsport Games ?
« SRO a fait un gros travail sur leur championnat depuis 2014 avec les GT3. J’ai pu voir comment ils ont fait évoluer tout cela au fil des années. Saison après saison, la grille a grossi et est devenue de plus en plus compétitive. Je dirais la même chose avec la FIA Nations Cup. En 2018, c’était juste une GT Cup à Bahrain, maintenant, j’ai pu constater à Vallelunga que le niveau était bien plus élevé et compétitif. Je suis heureux de remarquer que cela grandit et aussi de voir autant de pays impliqués dans cette épreuve. Il y a encore certaines nations qui manquent et j’espère qu’elles rejoindront cette compétition l’année prochaine. Il y avait six disciplines différentes cette année. Je trouve que c’est le parfait exemple de la richesse et la diversité du sport automobile. Nous pourrions avoir du rallycross et d’autres catégories dans le futur. Cela peut montrer la performance du pays et à quel point ils peuvent prêter attention au sport automobile. J’en suis vraiment ravi. »
Pour un pilote, est-ce plus facile de courir pour soi-même ou pour son pays ?
« Je dirais que c’est différent. Je connais la plupart des pilotes car ils ont évolué avec moi en Blancpain GT Series. Ils roulent toute l’année, mais je pense que, pour eux c’est pareil, quand on court pour son propre pays, que vous êtes associé à un équipier de la même nationalité, ce n’est pas pareil que le reste de l’année. Je pense que vous y faites plus attention et tout le monde a encore plus faim de victoire. Même si ce ne sont que des pilotes Bronze et Silver qui étaient rassemblés à Vallelunga, ils voulaient gagner et tout faire pour y arriver ! C’est un vrai honneur de porter les couleurs de son pays et pour moi celles de la Russie. Je peux même dire que les autres pilotes ont des attitudes différentes quand ils sont sous leurs propres couleurs (rire). »
Vous roulez depuis des années avec l’équipe Rinaldi Racing. Pourquoi cette longévité ?
« Je suis déjà arrivé dans les championnats SRO avec Rinaldi Racing. C’était en 2014 et, en 2019, je suis toujours avec Michele, le patron de l’équipe. Je pense que je suis toujours resté car c’est plus qu’une équipe pour moi, c’est une vraie famille. Je suis très proche des membres de l’équipe, des mécaniciens, des ingénieurs et même de mes coéquipiers. Nous sommes plus qu’une équipe ! Si nous perdons, c’est tous ensemble. C’est la même chose lorsque nous gagnons. C’est pareil pour tout le monde et c’est comme cela qu’on se rend compte que l’on fait partie intégrante de cette écurie. Je suis un gentleman driver, je suis un pilote Bronze et je suis content de rester avec eux, c’est un plaisir et un honneur de rouler pour le compte de Rinaldi Racing. »
Quel est votre regard sur votre saison en Blancpain GT Series Endurance 2019 ?
« Ce fut un désastre, je dois bien admettre ! Nous avons essayé la Silver Cup cette année, mais la compétition y est vraiment très relevée. Cependant, j’ai beaucoup appris cette année que ce soit du point de vue du pilotage ou sur la façon de savoir où vous vous trouvez. Vous n’êtes pas toujours au top tout au long de l’année lorsque vous êtes un pilote. J’ai compris qu’il y avait aussi une grande part de chance aussi. Je ne me plains surtout pas, mais nous n’étions pas toujours dans le bon timing, ni au bon endroit cette saison. J’ai vu des pilotes bien plus rapides cette année alors que j’étais un peu nulle part. C’est une situation qui peut arriver à n’importe qui, c’est le sport. Vous devez vous battre pour sortir des dernières places. »
De quoi sera faite votre année 2020 ?
« Nous sommes en train de chercher les courses à faire et les opportunités. Nous attendons un peu des nouvelles de Stéphane Ratel et de SRO. Vous auriez pu me demander à la fin de chaque saison quel était le meilleur championnat du monde, je vous aurai toujours répondu Blanpain GT Series. C’est la meilleure série pour les GT. Vous pouvez piloter de belles autos face à des pilotes exceptionnels alors que vous n’êtes que gentleman driver. Vous apprenez beaucoup à leur contact car vous êtes certes plus lent, mais vous disputez les mêmes courses. Ce n’est pas non plus toujours simple pour eux d’éviter des chicanes rapides comme nous (rire). J’espère que nous allons pouvoir continuer, les gars de l’équipe Rinaldi Racing font du super travail. J’aimerais pouvoir poursuivre en GT World Challenge Europe, c’est le meilleur championnat possible ! »