2001 est la première année de Romain Dumas aux 24 Heures du Mans. Depuis cette date, l’Alésien n’a manqué aucune édition. 2019 marque sa deuxième participation en LMP2. Après Signatech-Alpine en 2017, le plus éclectique des pilotes du plateau roule cette année sur l’ORECA 07/Duqueine Engineering en compagnie de Pierre Ragues et Nico Jamin. De quoi s’offrir un succès de catégorie après avoir gagné en LMP1 et GTE-Pro. Ce n’est pas parce que Duqueine Engineering dispute ses premières 24 Heures du Mans que le trio de la #30 qui porte les couleurs du Gard n’a pas le potentiel pour s’imposer.
Vous avez débuté la session du mercredi sous la pluie. Est-ce différent d’une LMP1 de rouler en LMP2 ?
“Comme tout prototype, le pare-brise est arrondi. C’est le cas dans l’ORECA 07 mais c’était aussi le cas dans la Porsche et l’Audi LMP1. L’essuie-glace n’est donc jamais optimal. Là, on ne parle pas d’une voiture de tourisme. Le balai doit porter à 60%. Même si la vitesse de balayage est réglable, ce n’est pas simple pour la visibilité. La grosse différence entre LMP2 et LMP1 est l’étanchéité. A Daytona, j’ai le souvenir d’avoir été dans une baignoire (rires). Quand il y a de l’eau dans l’habitacle, cela peut causer des problèmes au système électrique, sans compter la buée. On peut comparer cela au Dakar entre une usine et un privé.”
La satisfaction est de mise sur le début de semaine ?
“Je n’avais plus roulé dans une LMP2 depuis CORE autosport. Le team est dans le coup, la voiture se comporte bien. j’ai à coeur de briller car ce projet Le Mans est 100% alésien. C’est vraiment bien car cela coïncide avec les 20 ans du Pôle Mécanique d’Alès.”
Une motivation supplémentaire de briller ?
“Duqueine Engineering et moi sommes voisins à Alès. On se voit souvent, on se parle, on échange. Certains de mes mécaniciens sont chez eux. C’est sûr que c’est assez stressant pour moi. Je retrouve ce que j’ai connu chez Pescarolo. Je fais mon possible pour les guider au mieux. C’est tout de même assez stressant pour moi car je sais que chaque euro compte. J’ai à coeur de bien faire. L’équipe est friande de conseils, ce qui pour moi est vraiment bien.”
Vous êtes d’accord sur le fait que vous avez l’un des équipages les plus homogènes du plateau ?
“Duqueine Engineering ambitionne un bon résultat, c’est indéniable. Le package est bon, Pierre et Nico ont l’habitude des courses de 4 heures. Au Mans, ils vont disputer l’équivalent d’une saison ELMS. J’espère que nous pourrons monter sur le podium dimanche. On connaît la performance de Pierre et Nico est un jeune qui ne demande qu’à apprendre.”
LMP1, LMP2 ou GTE, vous prenez toujours autant de plaisir ?
“La catégorie GTE ne peut pas permettre d’avoir le moindre problème. C’est tellement relevé. On peut comparer cela au LMP1 d’il y a quelques années. En LMP2, le facteur important est le Silver. Avec Pierre, nous sommes armés…”