Romain Dumas compte désormais 20 participations aux 24 Heures du Mans (15 fois à l’arrivée, deux victoires au général, une en GT). Quatrième de l’édition 2020 sur la seconde Rebellion R13 après avoir pointé une bonne partie de la course sur le podium virtuel, l’Alésien âgé de 42 ans s’est rappelé au bon souvenir de la concurrence avec un 3:21.854 lors de son 93e tour.
Huitième pilote le plus rapide en course derrière les six pilotes Toyota, seul Bruno Senna est allé plus vite que Romain Dumas dans le camp Rebellion Racing. L’embrayage de la #3 a fait des siennes et le podium s’est finalement envolé.
Si Romain Dumas s’est bien battu sur la piste, il lui a manqué quelque chose en dehors, comme il l’a confié à Endurance-Info : “L’absence de spectateurs a été un gros manque. Une course sans ses fans n’a pas la même saveur. Il n’y avait pas le stress au moment du départ, les cris lors de la Marseillaise. Les spectateurs te mettent une sorte de pression car tu es surveillé, scruté en piste que tu en as peur de faire une connerie en piste.”
Avec une édition des 24 Heures du Mans à huis clos, les tribunes sont restées désespérément vides, tout comme le paddock. Quand les années passées il fallait le temps d’un double relais pour quitter le circuit, cette année la sortie, y compris le trajet à pied paddock/parking, était possible dans le chrono d’un tour de circuit.
“La seule chose importante est de faire plaisir aux spectateurs”, poursuit Romain Dumas. “On peut sortir n’importe quel règlement, le public fait le spectacle. Finalement, j’ai fait 19 fois Le Mans plus 1 où il ne s’est rien passé en dehors de la piste. C’est un peu comme si tu assistes à une répétition d’un concert de U2 et que deux jours plus tard, tu es au concert. Le ressenti n’est absolument pas le même. Une fois que tu pilotes, c’est différent mais dès que tu sors de l’auto, les choses ne sont plus les mêmes.”