A 39 ans, Ronnie Quintarelli ne fait certainement pas partie des pilotes les plus connus en Europe. Pourtant, le natif de Negrar, qui parle couramment japonais, est une vraie star au Japon. L’Italie, son pays natal, l’a fait ‘Order of the Star of Italy’ pour l’image positive qu’il donne de son pays à l’étranger. Cela fait maintenant 15 ans que le pilote NISMO roule au pays du Soleil Levant, lui qui compte pas moins de quatre titres en SUPER GT (2011/2012/2014/2015).
Le pensionnaire du team officiel NISMO, coéquipier de Tsugio Matsuda, peut à coup sûr coiffer une cinquième couronne puisque le tandem de la #23 occupe le leadership du championnat après sa deuxième place aux 1000 km de Suzuka en dépit d’un lest de 82 kg. Sans une pénalité pour être sorti des stands trop précipitamment, Quintarelli/Matsuda auraient peut-être pu monter sur la plus haute marche du podium.
« En arrivant à Suzuka, nous étions cinquièmes du championnat, mais à seulement trois points des leaders » nous a déclaré Ronnie Quintarelli dans le paddock de Suzuka. « Notre plan était de terminer devant les quatre autos qui nous précédaient. Une septième place aurait même été un résultat positif. Nous repartons de Suzuka avec les points de la deuxième place. A deux rendez-vous de la fin de saison, nous menons le championnat avec 11 longueurs d’avance sur nos plus proches poursuivants. Le handicap poids est réduit pour le meeting de Buriram et nous avons une revanche à prendre en Thailande compte tenu de la mauvaise performance de 2016. »
« Durant l’intersaison, je m’étais beaucoup préparé pour ces 1000 km de Suzuka, y compris un gros travail sur mon endurance personnelle, et je pense que cela a pu faire la différence » souligne l’Italien. « Tsugio et moi avons fait de notre mieux. Il est vraiment regrettable d’avoir été pénalisés, mais je pense que nous avons fait ce qu’il fallait pour remonter. » Repoussée à la 12e place après la pénalité, la paire Quintarelli/Matsuda a pu profiter des conditions de course pour combler une partie de son handicap.
En début de saison, les Nissan GT-R pêchaient en performance pure, comme le confirme le pilote NISMO : « Le feeling n’était pas bon dès les premiers essais fin 2016. Les essais hivernaux ont été compliqués. Toute l’équipe a fait son possible pour trouver les petits détails pour nous permettre d’être dans le match. A Okayama, nous étions une seconde plus lent. A Fuji, Tsugio et moi sommes passés en Q2 et pour l’équipe, c’était comme si nous avions gagné le championnat (rires). C’était compliqué de combler l’écart face à la concurrence. Avec le nouveau règlement, qui diminue la charge aéro de 25%, nous souffrions énormément. »
« Après le troisième rendez-vous d’Autopolis, l’équipe a eu quasiment deux mois de break » explique Quintarelli. « Nous en avons profité pour faire des essais et trouver de nouvelles solutions sur le set-up de l’auto. L’équipe a investigué tout ce qu’elle pouvait faire. On doit beaucoup à Michelin, notre partenaire pneumatique. Michelin a beaucoup travaillé sur la construction du pneu. Je souhaitais une auto plus stable en entrée de virage. Le bond en avant est conséquent avec une base qui est bonne. Le SUPER GT ne permet pas de se relâcher une seule seconde. Tous les hivers, nous roulons au maximum pour avoir la meilleure auto possible dès le début de saison. Si tu n’es pas devant en SUPER GT, c’est qu’il faut travailler encore plus. Il n’y a pas de balance de performance entre les autos. Si tout n’est pas réuni, tu es derrière et il faut donc que l’équipe et le manufacturier pneumatique redoublent de travail pour retrouver le haut de l’affiche. »