Communiqué de Presse : A moins de 900 milles de la Guadeloupe, Francis Joyon profite à plein d’un bel alizé d’école, orienté Est Nord Est, pour une vingtaine de noeuds. IDEC-SPORT et son skipper se régalent littéralement, en permanence à plus de 30 nœuds de vitesse, soit largement au-dessus des polaires du bateau, mais aussi des performances réalisées notamment lors du Trophée Jules Verne en équipage. Francis n’en fait pas mystère, il sollicite énormément sa machine, s’étant glissé pour cette Route du Rhum dans la peau du chasseur de record qui a fait sa légende. A défaut de record, c’est un bateau bleu qu’il chasse avec appétit. Le trimaran Macif reste à portée, tout en contrôlant tactiquement un IDEC SPORT qui lui a repris hier plus d’une cinquantaine milles.
« On est dans l’alizé typique. Le bateau aime bien, 20 noeuds de vent et ça glisse à 30 – 36 nœuds en permanence ! C’est agréable, le bateau ne souffre pas du tout. C’est vraiment sympa ! On a tactiqué par rapport à Macif, sachant qu’il était un peu plus sud, j’essaie de jouer avec lui. » souligne Francis. « Je suis toujours sous Grand Voile haute et gennaker, toujours à fond. Je suis content du bateau et quand je vois les performances en équipage, je suis plutôt au-dessus car IDEC SPORT est beaucoup plus léger. C’est appréciable. »
En mode sprinter, sans le moindre calcul ni réserve, Francis se livre entièrement. Il connait cette Route du Rhum à fond et pour s’être à plusieurs reprises déjà présenté dans le nord de l’île de la Guadeloupe et il sait mieux que quiconque qu’il est permis de croire jusqu’au bout en sa bonne étoile, tant que Basse-Terre n’est pas paré. « Je sens l’odeur de la Guadeloupe ! L’arrivée en Guadeloupe est traditionnellement très tactique et on peut perdre plusieurs heures complètement arrêté. J’ai connu ça en bien et en mal. En 2014 avec Yann Eliès, j’ai pu le passer, mais lors de l’autre édition, j’étais reste collé complètement. »
De la barre à la « casquette » du bateau, après un petit passage sur le pont, Francis se consacre exclusivement à son obsession, la vitesse. « La casquette, c’est l’aire de repos, et je passe plus de temps à barrer et à régler les voiles. Je ne vais sous la « casquette » que pour attraper un truc à manger, faire la météo et me reposer par toute petite tranche. Ce dernier point ne s’est pas améliorer. Je serai à ramasser à la petite cuillère à l’arrivée J’ai tendance à ne pas ménager le bateau. Il tient le coup, car on l’a bien préparé et je tire dessus comme un fou. J’ai un peu réduit l’écart avec Macif. Ca m‘a fait plaisir. Rien n’est jamais joué en multicoque. Il suffit d’un trou orageux, et avec nos trimarans, ce n’est qu’une question d’heures pour refaire ce type de retard… »