Voir Gabriel Cadringher sur un circuit n’a rien d’exceptionnel quand on connait son CV. Proche de Stéphane Ratel dès les débuts de la catégorie GT3 où il travaillait à la FIA, Cadringher est présent à Laguna Seca pour un tout nouveau projet pour le moins intéressant. L’ancien membre de la FIA dirige maintenant la branche motorsport de Saleen qui lance la S1, exposée dans le paddock du WeatherTech Raceway Laguna Seca. Gabriel Cadringher nous en a dit un peu plus sur l’avenir de cette Saleen S1 qui va avoir un avenir en compétition.
Quelles ont été vos activités depuis votre départ de la FIA ?
“J’ai quitté la FIA en 2010 après de nombreuses années passées à la Fédération. J’ai ensuite rejoint la NASCAR, et plus précisément le GRAND-AM en tant que consultant. Après cela, je suis entré chez Lamborghini avant l’appel de Steve Saleen en 2017.”
La S1 est une Saleen à 100% ?
“Tout est badgé Saleen, du châssis au moteur. Le modèle routier développe 450 chevaux pour un poids de 1285 kg. La version compétition devrait perdre environ 100 kg. le rapport poids/puissance est bon et son prix est de 100 000 $. La production débutera mi 2019 avec comme objectif de construire 10 000 autos dans les cinq prochaines années. L’Amérique du Nord, l’Europe et la Chine seront au programme. L’Europe débutera en 2020/2021. Pour ce qui est de la Chine, nous avons partenaire chinois à nos côtés, d’où notre présence dans le pays. Les autos pour les Etats-Unis et l’Europe seront assemblées ici-même en Californie. La Chine aura sa propre chaîne de montage.”
Il faut donc s’attendre à voir une version compétition ?
“2019 passera par les débuts de la Saleen Cup aux Etats-Unis lors de cinq meetings Blancpain GT World Challenge America via un système ‘prêt à courir’. Il en sera de même en Chine. La série sera réservée aux Am avec en plus une catégorie pour les jeunes. Le meilleur jeune ira ensuite en GT4.”
La suite passera donc par la catégorie GT4 ?
“Seulement en 2020. L’idée est de conserver le style Saleen avec un moteur le plus proche possible du modèle routier. L’auto sera légère et puissante. L’objectif est de proposer une auto moins chère que la concurrence dans le monde entier, soit environ 170 000 $. Nous avons déjà des équipes intéressées pour les Etats-Unis et la Chine. Le soutien client sera proposé aux équipes.”
D’autres projets sont dans les cartons ?
“Il y a toujours des idées pour l’avenir, mais avec autre chose que la S1. Nous venons déjà de produire les sept dernières Saleen S7 de route, dont une de 1500 chevaux pour un million de dollars. Il reste trois autos disponibles.”
Saleen regarde du côté du GT3 ?
“Le plan est d’aller en GT3 avec un autre modèle. Saleen entrerait alors dans la cour des grands mais nous ne sommes pas encore prêts à cela. Il faut déjà structurer l’équipe. Nous avons une auto qui pourrait servir de base à une GT3.”
Une arrivée dans la catégorie ‘Hypercar’ est en réflexion ?
“Steve (Saleen) veut revenir aux 24 Heures du Mans. On regarde forcément ce qui peut être fait à ce sujet…”