Le Jackie Chan DC Racing x Jota Sport arrivera aux 24 Heures du Mans aux commandes du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA (LM P2). Vainqueurs à Silverstone, troisièmes à Spa, Thomas Laurent, Ho-Pin Tung et Oliver Jarvis sont les hommes en forme du moment. La seconde ORECA 07 partagée par David Cheng, Alex Brundle et Tristan Gommendy connaît un début de saison plus contrasté. On doit la préparation des deux LM P2 à la très réputée écurie britannique Jota Sport, lancée en 2007 par Sam Hignett et John Stack. Après le G-Drive Racing en 2016, Jota Sport s’associe au Jackie Chan DC Racing cette saison en FIA WEC. Jota Sport, c’est 22 personnes à plein temps et 26 sur les circuits. Sam Hignett a fait le point sur le beau de début de saison de l’équipe qu’il dirige.
N’est pas trop frustrant de ne pas voir Jota Sport dans le nom de l’équipe ?
“Le nom complet de l’équipe est Jackie Chan DC Racing x Jota Sport, ce qui est un peu long pour une entité. Pour une question de meilleure compréhension, nous avons ôté le ‘x Jota Sport’. Les droits commerciaux sont détenus par le Jackie Chan DC Racing et nous apportons un soutien technique que l’on peut comparer à l’équipe de Bart Hayden pour Rebellion.”
Ravi de ce nouveau challenge ?
“Comment pourrait-il en être autrement ? Nous avons une très bonne équipe et de très bons pilotes dans un championnat disputé comme jamais. Tout fonctionne très bien. Malheureusement, le programme s’est finalisé assez tardivement, ce qui nous a fait perdre du temps de préparation. De plus, nous avons cette année deux autos en FIA WEC contre une l’année passée. C’est tout de même plus facile que de faire rouler deux châssis différents dans deux championnats comme nous l’avons fait en 2016. C’était pour nous l’objectif d’avoir les deux LM P2 au sein d’une même série. C’est le meilleur package pour faire les choses bien.”
C’est une année pour apprendre ?
“Pas du tout ! C’est une année pour gagner. Nous avons connu le succès l’an passé en fin de saison et nous voulons concrétiser en 2017. Le FIA WEC demande du temps pour briller. Je ne pense pas que le championnat soit beaucoup plus compétitif que l’European Le Mans Series mais il est plus lourd à gérer.”
Pour une équipe privée comme Jota Sport, le LM P2 est la meilleure option ?
“C’est pour nous la plate-forme idéale même si c’est assez compliqué à vendre. Nous roulons à haut niveau avec un package très compétitif.”
A l’avenir, on pourrait voir Jota Sport en LM P1 non hybride ?
“Le problème est que c’est nettement plus cher que le LM P2. Tout le monde regarde le LM P1 non hybride et pourquoi pas y aller avec le DC Racing. Tout va dépendre aussi de l’intérêt pour la catégorie, de la visibilité qu’on lui donne, du nombre d’autos. Il y a aussi l’écart avec les LM P2 à gérer.”
Le team fait rouler le jeune Thomas Laurent. Quel est votre regard sur ses prestations ?
“Je crois sincèrement que Thomas a une belle et longue carrière devant lui. Humainement, il est vraiment impeccable, sans oublier qu’il est rapide en piste. Il a tous les ingrédients pour faire partie des meilleurs dans le futur. Il peut être la prochaine superstar comme l’ont été avant lui Harry Tincknell ou Oliver Turvey chez Jota. J’espère qu’un volant officiel l’attend dans les prochaines années.”
Voir le plateau LM P2 au complet avec le même package est négatif ?
“Peut-être pour les spectateurs mais pour une équipe c’est un challenge excitant. Tout doit être parfait. Pour décrocher le titre, il faudra marquer des points sur chaque course.”
Simon Dolan fera son retour dans l’équipe ?
“Simon a décidé de faire une année hors de la compétition mais il n’a pas tiré un trait sur sa carrière. Je sais déjà qu’il aimerait bien piloter la nouvelle LM P2 (rire).”