Inter Europol Competition va passer à la vitesse supérieure l’année prochaine avec l’engagement d’une Ligier JS P217 en European Le Mans Series. Trois ans après avoir débuté un programme LMP3 avec des Ligier JS P3, l’équipe polonaise se lance donc en LMP2 en 2019, mais d’autres échéances les attendent en cette fin d’année 2018 : la finale VdeV Endurance Series à Estoril, alors que l’équipe est 2e au championnat, et l’Asian Le Mans Series avec une Ligier JS P3. Rencontre avec Sascha Fassbender, le team manager de l’écurie.
Quel bilan tirez-vous de votre saison ELMS et en VdeV en LMP3 ?
« La saison en ELMS est plutôt positive. C’est notre première saison avec deux autos dans ce championnat, nous avons remporté une course (Monza) et sommes toujours en lice pour finir sur le podium final Equipes LMP3 (l’écurie n’est qu’à sept points de la 2e place, ndlr). Au niveau du VdeV, nous essayons de défendre notre couronne pour la troisième fois, mais c’est compliqué. Nous avons eu pas mal de malchance lors de la dernière épreuve à Navarra, mais aussi à Dijon. Pour la dernière course, à Estoril, tout sera possible car les points seront doublés. Nous n’allons rien lâcher pour conserver notre titre (ils sont revenus à 1.5 point des leaders après la manche du Mans, ndlr). Notre fin de saison va donc être excitante. »
Que pensez vous de la catégorie LMP3 ?
« Personnellement, je viens du GT et il s’agit de ma première année en prototype. Le LMP3 est vraiment une super école, il permet de faire grandir de jeunes pilotes et de montrer tout leur vrai potentiel. De plus, le budget est raisonnable. »
Vous allez disputer l’Asian Le Mans Series, mais pourquoi en LMP3 ?
« Nous avons décidé de nous y engager en LMP3, nous visons clairement l’invitation pour les 24 Heures du Mans 2019. Nous avons acheté une LMP2 (une Ligier JS P217) pour disputer l’ELMS, mais cette auto n’est pas autorisée en Asian Le Mans Series. Certes, nous aurions pu engager une Ligier JS P2, mais nos deux pilotes, qui sont ceux de l’ELMS, Martin Hippe et Jakub Smiechowski, n’ont jamais roulé avec cette auto. C’est pourquoi, il est plus sûr d’y aligner notre LMP3.»
Pourquoi avez vous décidé de passer en LMP2 en European Le Mans Series en 2019 ?
« C’est une étape logique. Nous avons débuté en Formule Renault avant de passer en LMP3 il y a trois ans. Au niveau de la croissance de l’équipe, c’était le bon moment. Nous ferons donc toute la saison et, comme nous cherchons une invitation pour les 24 Heures du Mans via l’Asian Le Mans Series, nous aimerions y aller dès 2019 ! Nous engagerons trois autos en ELMS : une LMP2, mais aussi deux LMP3 car nous souhaitons continuer dans cette catégorie. »
Vous pourriez être intéressé par les Etats-Unis ?
« Avec notre LMP2, nous allons essayer de disputer les 24 Heures de Daytona, mais aussi certaines autres courses se déroulant aux Etats-Unis. Nous ne souhaitons pas être présent sur l’intégralité de l’IMSA, mais nous réfléchissons à Sebring, Laguna Seca ou Petit Le Mans. Les six courses qui seront au programme ELMS en 2019 ne sont pas assez pour nous afin d’acquérir le plus d’expérience possible et de grandir en LMP2. Ce n’est pas encore fait à 100%, mais le pourcentage de chance de nous y rendre est élevé. Nous cherchons des pilotes pour cela. »
Comme vous êtes présent sur les meetings European Le Mans Series, seriez-vous aussi intéressé par la Michelin Le Mans Cup ?
” Cela demande une structure et une organisation tout à fait différente car ce ne sont pas les mêmes paddocks. Donc si nous avions la possibilité d’abriter une LMP3 en Michelin Le Mans Cup dans nos garages ELMS, pourquoi pas, mais avec le programme 2019 qui se profile, ce n’est pas vraiment dans nos projets.”
L’Asian Le Mans Series dans quelques semaines, l’ELMS en LMP2 en 2019. Le WEC est-il l’étape suivante ?
” Comme je l’ai précisé, nous souhaitons faire plus de courses l’année prochaine. Nous avons déjà deux LMP2, une pour l’Europe, l’autre pour les Etats-Unis (la seconde Ligier JS P217 vient de chez Algarve Pro Racing, ndlr). Cependant, nous ne ferons pas le WEC en 2020, mais si nous faisons quelques épreuves en IMSA, il n’est pas impossible de faire quelques apparitions en WEC, mais pas le championnat complet !”