Fer de lance du programme Toyota depuis le début de l’aventure LMP1, Sébastien Buemi espère bien monter sur la plus haute marche du podium du Mans dimanche 17 juin à 15h. Le Suisse, qui partage son baquet avec Fernando Alonso et Kazuki Nakajima, attaque ses 7èmes 24 Heures du Mans consécutives, toutes pour le compte du Toyota Gazoo Racing.
La saison FIA WEC du trio de la #8 a débuté par une victoire aux 6 Heures de Spa. “Nous n’avons pas beaucoup roulé depuis Spa”, nous a confié Sébastien Buemi. “Le team a roulé deux nouvelles journées à Spa-Francorchamps avec comme objectif de rôder les pièces qui seront utilisées au Mans. Le premier jour a servi à tester les pièces pour la course, le second pour les pièces qui rouleront durant la Journée Test et les essais. Depuis Spa, nous avons aussi roulé sur simulateur, tester un tas de procédures différentes pour faire du mieux possible si on rencontre un problème.”
Si Toyota a dû faire face à une forte concurrence ces dernières années au Mans, le constructeur japonais est seul en hybride. “Pour nous, cette année est différente des précédentes”, souligne le Suisse. “La performance reste un facteur important mais peut-être moins que par le passé. Les ingénieurs devaient toujours trouver une ou deux secondes chaque hiver. Cette année, nous arrivons avec la même auto qu’en 2017 avec tout de même quelques petits ajustements.”
Comme beaucoup, Sébastien Buemi attend la présentation des grandes lignes du futur règlement : “Les courses d’endurance sont très belles, parfois plus que la Formule 1. La discipline a un bon coup à jouer à l’avenir. J’espère que le nouveau règlement fera venir de nouveaux constructeurs. Selon moi, il faut juste trouver le bon compromis pour ne pas avoir le même principe de BOP qu’en GTE. Avoir une fenêtre de performance serait quelque chose de bien car cela permet de travailler dans cette fenêtre. Il ne faut pas que ce soit l’équipe qui ait le plus gros budget qui l’emporte systématiquement. C’est aussi ce qui fait le charme de la Formula E. Jusqu’à maintenant, celui qui avait le plus gros budget allait vite en LMP1. J’ai conscience que l’équilibre n’est pas facile à trouver mais je fais confiance au législateur pour cela. En revanche, si le budget est équivalent à celui des GTE, que feront les constructeurs ? L’aéro sera certainement moins prononcée qu’actuellement si on veut avoir des autos qui ressemblent à un modèle de série. Pousser un peu plus loin que le DPi irait selon moi dans le bon sens.”
Dans la foulée de la Journée Test des 24 Heures du Mans, Sébastien Buemi va prendre la direction de son pays natal pour la Formula E dans les rues de Zurich. “Je ne sais pas encore trop à quoi m’attendre mais ce sera à coup sûr un succès” précise le natif du canton de Vaud. “C’est un mois de juin très excitant pour moi car les sollicitations sont importantes au Mans et en Suisse. La course se déroulera en fin de journée afin de ne pas tomber au même moment que la finale de Roland Garros.”