Lors du meeting VdeV Endurance Series de Dijon, la française Séverine Moreau et l’américaine Carol Quiniou formaient le seul équipage féminin. Au volant de la Porsche 2 litres #24 du team Polybaie -le patron du team, Bernard Moreau, père de Séverine et multiple Champion en VdeV, en VHC et en Moderne, a d’ailleurs remporté la catégorie GT à Dijon avec son inoxydable 911 RSR 3 litres-, elles couraient comme depuis le début de saison dans le Challenge d’Endurance VHC.
Les deux jeunes femmes nous ont accordé quelques instants dimanche dernier avant de participer à la deuxième course du week-end.
Séverine et Carol, vous avez un joli palmarès…
Séverine Moreau : « J’ai été Championne de France VHC en 2010, en remportant les cinq courses de la saison et j’ai fait quelques bons résultats en VHC. »
Carol Quiniou : « J’ai piloté un peu tout, des grosses GT, des Protos, mais j’ai été très vite séduite par les courses historiques . Mes vrais débuts, ça a été avec une Lotus 23»
Votre collaboration remonte à loin…
Carol Quiniou : « Effectivement, notre première course commune, ça a été les Deux Tours d’Horloge VdeV à Magny-Cours en 2002 où nous pilotions une Porsche 356 avec deux autres pilotes féminines. Donc, nous nous fréquentons depuis plus de 15 ans, ce n’est pas mal… »
Séverine, vous faites votre retour après avoir été absente des circuits pendant plusieurs années …
« Oui, j’ai eu des problèmes de santé. J’ai été opérée des vertèbres cervicales, mais maintenant ça va. »
La Porsche marche toujours bien ?
Séverine Moreau : “C’est vrai qu’elle est inusable. Cependant le petit moteur 2 litres ne fait que 190 chevaux, si bien qu’on a la voiture la moins puissante du plateau, et c’est parfois frustrant. L’an prochain, je crois que nous aurons une Porsche 2,5 litres de 250 chevaux, donc avec davantage de puissance, et nous pourrons nous battre pour les premières places dans la Ferdinand Cup. On se fera doubler moins souvent ! »
Est-ce que c’est plus compliqué de courir avec un équipage totalement féminin ou avec un équipage mixte ?
Carol Quiniou : “Non, c’est la même chose, on a tous et toutes la même envie de compétition et de la performance. Le petit avantage qu’on a peut-être, c’est que dans l’ensemble on nous respecte très bien. Evidemment, parfois on se fait dépasser dans les lignes droites et on freinage on revient et on repasse même de temps la voiture qui vient de nous doubler et dans ce cas-là parfois elle revient très vite sur l’arrière de la Porsche, peut-être un peu de vexation, mais en général, ça se passe très bien, pas de souci. Ce qui nous réunit, Séverine et moi, c’est l’amour de la compétition et comme de plus on s’entend très bien depuis longtemps, que nous sommes de vraies amies, c’est parfait. »