Et de trois pour le G-Drive Racing ! L’ORECA 07 du team russe managée par le TDS Racing s’est imposée pour la troisième fois en quatre courses en European Le Mans Series. Andrea Pizzitola, Roman Rusinov et Jean-Eric Vergne ont donné une petite fessée à la concurrence en dominant les 4 Heures de Silverstone quasiment de bout en bout avec 1 tour d’avance à l’arrivée. United Autosports a ouvert son compteur en LMP3 et JMW Motorsport est venu à bout de ses adversaires sur le fil en GTE.
Alors que le G-Drive Racing attend toujours de savoir s’il a remporté la catégorie LMP2 aux 24 Heures du Mans, le trio de la #26 a décroché un 4e succès cette saison (si G-Drive Racing récupère sa victoire du Mans, on passerait à 5 victoires en 6 courses en 2018). Le splash de la #26 à 4 minutes du terme n’a rien changé à la hiérarchie finale.
Avec un arrêt de moins que la concurrence, l’ORECA 07/DragonSpeed de Lapierre/Hedman/Hanley a pris la 2e place. Pourtant, Henrik Hedman a donné quelques sueurs froides à ses coéquipiers mais Lapierre/Hanley ont été impériaux. C’est pourtant l’ORECA 07/IDEC Sport Racing de Lafargue/Chatin/Rojas qui s’acheminait vers une belle 2e place mais le splash à 4 minutes du damier a fait perdre une position à l’équipage de la #28 qui a échoué à 8.3s de la 2e place.
Même sanction pour le Graff qui était encore sur le podium à l’entame du dernier quart d’heure, mais là aussi le splash de la #39 partagée par Hirschi/Gommendy/Cougnaud n’a pas permis de faire mieux qu’une 4e place. Un résultat encourageant pour le team de Pascal Rauturier, malmené depuis le Paul Ricard. En terminant 5e, APR-Rebellion Racing a décroché son meilleur résultat de l’année grâce à Menezes/Cullen/Newey. On retrouve cinq ORECA 07 dans le top 5.
On attendait une belle performance de la Ligier JS P217/Panis-Barthez Compétition de Stevens/Buret/Canal qui s’élançait depuis la pole. Julien Canal a nettement dominé la course durant la 1ère heure. Le rythme n’a pas pu être tenu jusqu’à la fin (6e), sans oublier un drive through pour non-respect d’un FCY. Le début de course a été compliqué pour le Duqueine Engineering, obligé de repasser par son stand à l’issue du 1er tour suite à un contact. La suite s’est mieux passée pour Jamin/Panciatici/Ragues même si la 7e place finale ne reflète pas le potentiel de l’équipe.
Deux équipes ont perdu gros sur ce rendez-vous britannique, à commencer par Racing Engineering. Alors qu’un podium était en vue, Norman Nato a connu un souci en piste à 27 minutes du damier. Matthieu Vaxivière a parfaitement assuré l’intérim dans la #24 et Paul Petit a tenu son rang. Pas plus de chance pour la Ligier JS P217/United Autosports #22, victorieuse ici-même en 2017. Phil Hanson a dû s’arrêter en bord de piste sans que Filipe Albuquerque ait pu en prendre le volant.
Deux équipes roulant en Dallara P217 ont bien donné le change. Si SMP Racing a vu ses espoirs s’envoler suite à une sortie, AVF by Adrian Valles (8e) et High Class Racing (9e) ont montré le bout de leur nez en haut de la hiérarchie avant de se prendre les pieds dans le tapis.
A l’entame de la dernière heure, United Autosports s’acheminait vers un doublé en LMP3 mais le dernier arrêt a causé des soucis à la Ligier JS P3 de Rayhall/Falb. La victoire est revenue à la JS P3 de Garret Grist, Matt Bell et Anthony Wells. Ecurie Ecosse/Nielsen a profité des déboires de la #2 pour terminer à la 2e place à 8s de la tête. Noble/Kapadia/Olsen se replacent au championnat. La dernière marche du podium est revenue à la Norma M30 LMP3/Ultimate de Lahaye/Lahaye/Heriau. Silverstone marque le 2e podium d’une Norma en ELMS cette saison.
Deux des prétendants à la couronne 2018 ont souffert, à commencer par RLR Msport, seulement 6e avec la Ligier JS P3 de Garofall/van Uitert/Farano. Garofall a écopé d’un drive through après un contact avec la Ligier JS P3/360 Racing qui a finalement terminé au pied du podium devant Inter Europol Competition et RLR Msport. Mondini/Van Berlo (Eurointernational) ont perdu de gros points dans l’optique du championnat en terminant au-delà de la 10e place.
Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de concurrents pour assister à une belle course. Les sept concurrents de la catégorie GTE ont tout donnée jusqu’au damier, notamment JMW Motorsport, Spirit of Race et Proton Competition. Deux des trois GTE sur le podium (Ferrari #66, Ferrari #55) ont écopé de 10s de pénalité après l’arrivée pour non respect des limites de la piste. Tout s’est joué sur le fil entre la Ferrari #66, la Porsche #88 et la Ferrari #55. C’est finalement la Ferrari 488 GTE/JMW Motorsport de Liam Griffin, Alex MacDowall et Miguel Molina qui s’est imposée pour 0.126s face à la Porsche 911 RSR/Proton Competition de Roda/Roda/Cairoli. En fin de course, Matteo Cairoli est revenu comme un beau diable sur les deux Ferrari. Les dernières minutes ont été compliquées pour la Ferrari 488 GTE/Spirit of Race de Cameron/Griffin/Scott qui a tout de même pris la 3e place.
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