Pas question de chercher l’unique Lexus RC F GT3 pour la gagne cette année aux 24 Heures de Spa ou au mieux une victoire de classe Am. Fabien Barthez, Bernard Delhez, Eric Cayrolle et Timothé Buret, le capitaine d’équipage, ont porté haut les couleurs de Tech 1 Racing qui faisait ses premiers pas en GT sur un double tour d’horloge après une participation aux 24 Heures du Mans sous l’entité Panis-Barthez Compétition.
On ne cesse de vous répéter que cette édition 2019 des 24 Heures de Spa laissera des traces et des traces elle en a laissé dans l’esprit de Simon Abadie, chef d’orchestre de Tech 1 Racing avec Sarah, sa soeur. On reverra à coup sûr Tech 1 Racing en 2020 dans les Ardennes belges, encore mieux préparé, mieux armé. Une chose est acquise, Simon Abadie a été conquis par l’épreuve.
Quel est votre sentiment une semaine après les 24 Heures de Spa ?
“On m’avait dit que c’était une course incroyable et maintenant je peux le confirmer. Ces pilotes sont des sauvages, dans le bon sens du terme. J’ai adoré ! On se préparera encore mieux en 2020. Nous sommes arrivés avec une organisation Le Mans mais il faudra rectifier plusieurs choses. Au Mans, tu t’installes deux semaines avant la course et tu as du temps pour que tout soit prêt. Ici, tout va très vite, tu te mets en place le lundi, tu roules le mardi pour le Bronze Test avant la parade du mercredi. Tout va plus vite. Cette course demande une approche différente. J’ai vraiment aimé la parade avec cette communion entre les acteurs de la course et le public. C’est ce que les gens veulent.”
N’est-ce pas une course trop compliquée pour des gentlemen ?
“C’est très dur pour les gentlemen. L’auto n’était pas facile à piloter sous la pluie pour nos gentlemen. Sur le sec, nous aurions pu faire un meilleur résultat final. Autant on peut avoir des regrets sur les meetings de Monza, Silverstone et Paul Ricard, autant à Spa tout s’est bien déroulé. On découvrait les règles spécifiques à Spa.”
L’équipe a dû faire un reset par rapport au programme LMP2 ?
“Il faut bien apprivoiser les règles. L’arrêt technique s’est parfaitement déroulé avec un arrêt de 5.03 mn, les pit stops ont été bien gérés par l’équipe et les pilotes ont fait le reste en piste. Tous ont bien roulé, Tim (Buret) a parfaitement piloté sachant qu’il découvrait la Lexus.
“A Spa, toute touchette est bannie. En LMP2, tu peux parvenir à rentrer pour par exemple changer un bloc avant. Là, tu tapes et c’est foutu. Cette course n’est pas facile pour les gentlemen qui doivent gérer le trafic avec les Pros. La communication entre l’ingénieur et les pilotes n’est pas évidente. Nous sommes prêts à revenir en 2020.”
2019 était une édition d’apprentissage ?
“Cette course demande de ne rien laisser au hasard. On va réfléchir à disputer les 24 Heures de Dubai pour parfaire l’entraînement. On doit en faire plus pour avoir une meilleure maîtrise de la discipline. L’organisation Le Mans est carrée, tout est préparé en amont. On ne fait qu’améliorer quelques petits détails au fil des années. On a assisté à une très belle édition des 24 Heures de Spa.”
Quel est votre sentiment sur la sortie du drapeau rouge ?
“Fabien (Barthez) disait à la radio que c’était inconduisible. La direction de course a pris la bonne décision même si je comprends la frustration des équipes de pointe. Il ne faut pas oublier que le business Blancpain GT Series est aussi tourné vers les Am. A la question, est-ce que le drapeau rouge était utile, la réponse est oui. En revanche, est-ce que 72 autos n’est pas trop ? Selon moi, c’est trop.”
On vous reverra donc à Spa en 2020..
“L’objectif clairement affiché est de faire deux autos en 2020. On fera tout pour avoir une auto compétitive pour jouer devant en Pro ou Silver Cup. Nous allons tout faire pour signer un équipage le plus tôt possible, certainement fin octobre, début novembre. On a bien fait de faire cette saison de découverte qui va beaucoup nous aider pour 2020. L’équipe a fait énormément de progrès et le soutien de Lexus est bon.”
L’équipage Panis/Hawksworth est reconduit en Blancpain GT World Challenge Europe au Nürburgring ?
“On construit quelque chose tranquillement, alors il serait dommage de changer les choses. Aurélien et Jack seront dans la Lexus lors du prochain rendez-vous. Ils s’entendent bien avec en plus un retour technique identique. On avait besoin de sérieux et ils sont là pour en emmener. Pour l’équipe, l’objectif est 2020, pas 2019.”