Ces dernières saisons, on avait l’habitude de voir Simon Gachet en Audi R8 LMS GT3 et GT4. 2021 est celle des changements avec un double programme en Mercedes-AMG GT3 et GT4 chez AKKA-ASP Team. Quinze jours après le FFSA GT à Nogaro avec Eric Debard, le champion en titre GT World Challenge Europe dans sa version Sprint (avec Steven Palette) va rouler en GT3 à Monza en compagnie de Thomas Drouet et Konstantin Tereschenko en Silver. L’Isérois de 27 ans compte bien se faire remarquer au sein d’un peloton bien garni.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette saison européenne en GT3 ?
“C’est pour moi la saison de la découverte avec des GT équipées d’un moteur à l’avant. C’est ce qui me change le plus en venant de l’Audi R8 LMS. Mon pilotage habitué à la R8 faisait que je forçais beaucoup en entrant dans les virages. Mes premiers essais en GT4 se sont déroulés sous la pluie, ce qui ne m’a pas permis de m’en rendre compte tout de suite. Je dois m’habituer à un nouveau style de pilotage, mais tout va dans le bon sens.”
La Mercedes-AMG GT3 est facile à appréhender ?
“Comme toute voiture de course, aller vite dans une auto qu’on découvre n’est pas simple. Pour moi, c’est un plus de rouler sur les deux modèles AMG même si je ne dispose pas du même ingénieur sur les deux programmes. Je dois tout mettre dans l’ordre dès le premier tour de piste. En pneus neufs, un Marciello fait tout parfait dès son entrée en piste.”
On ne peut pas comparer l’Audi et la Mercedes ?
“Pour quelqu’un qui débute en GT ou qui vient de la monoplace, je lui conseille de rouler sur une Mercedes-AMG GT3. Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, elle n’est pas plus facile que l’Audi. Au volant, tu penses que tout va bien, mais tu peux vite prendre 0,5s. C’est une chance pour moi de rouler pour AKKA-ASP qui est une très bonne équipe. Ma seule comparaison est Saintéloc Racing pour qui je roulais ces dernières années.”
Vous aviez différentes pistes ?
“Sans Jérôme Policand, je n’aurais pas fait de GT3. Durant l’hiver, Steven (Palette) et moi avons regardé ce que nous pouvions faire. Malheureusement, nous n’avons pas pu apporter le budget demandé. Chacun est donc parti de son côté. Jérôme m’a donné l’opportunité de rouler en Endurance à la place de Timur (Boguslavskiy).”
Le titre Sprint n’a finalement pas ouvert toutes les portes ?
“Pour moi, 2021 est une année importante. Je garde toujours le même objectif qui est de devenir pilote professionnel. Plus le temps passe, plus l’objectif s’éloigne. A moi de m’en rapprocher. Il faut toujours plus d’argent pour courir. Les jeunes venant de la monoplace arrivent de plus en plus tôt avec beaucoup de moyens financiers.”
Rouler dans la même équipe que Lello (Raffaele Marciello) est-il un plus ?
“Lello reste la référence dans une Mercedes et, plus généralement, en GT3. Pour se comparer, il n’y a rien de mieux. Le gars est zen et détendu. Chez Saintéloc Racing, nous faisions des debriefings en commun contrairement à AKKA-ASP où on débriefe auto par auto.”
Vous êtes bien calé en Sprint. L’approche en Endurance est différente ?
“Il faut voir la chose différemment. C’est une chance pour moi de pouvoir rouler en GT3 et je tiens à remercier Eric (Debard) pour son soutien en GT3 en plus du GT4. Le premier objectif en Endurance est déjà de terminer les courses. Avec trois pilotes par voiture et des courses plus longues, cela augmente les risques. Mon but est clairement de gagner le championnat Silver en Endurance après le Sprint.”
Quel bilan tirez-vous du FFSA GT à Nogaro ?
“Plutôt positif. Eric (Debard) a été vite tout le week-end. En qualif’, j’ai terminé à 0.2s de Jim (Pla) qui reste la référence en GT4. Le championnat est très relevé. On voit qu’il y a plusieurs équipages avec des ‘faux Bronze’ contre qui il est difficile de rivaliser.”