Une semaine après avoir brillé à Monza en Blancpain GT Series Endurance chez Saintéloc Racing, Simon Gachet est à Nogaro pour l’ouverture du Championnat de France FFSA GT, toujours au sein du team de Sébastien Chétail et Fred Thalamy. Le meeting italien a bien failli tourner à l’avantage de Simon Gachet et ses coéquipiers, mais une maudite crevaison a mis à mal une victoire qui tendait les bras au trio de l’Audi R8 LMS GT3. Avant de se rendre à Brands Hatch en Blancpain GT World Challenge Europe, Simon Gachet roule à Nogaro sur une Audi R8 LMS GT4 en compagnie d’Eric Debard. 2019 est une année charnière pour Simon Gachet qui s’est affirmé comme l’un des ténors de la catégorie GT3.
Passer d’une GT3 à une GT4 n’est pas trop déroutant ?
“C’est plus difficile de faire GT3/GT4 que l’inverse. Sur la GT3, il faut attaquer en permanence contrairement à la GT4 où il faut être calme sur les freins et les pneus. Cela est un peu perturbant lors des premiers tours. Etant un pilote assez incisif, je dois m’adapter quand je roule sur la GT4.”
Que vous inspire ce Championnat de France FFSA GT ?
“Les équipages sont de plus en plus beaux. On peut comparer le championnat à un Blancpain GT Series national. On ne peut pas se permettre de se relâcher en piste. Personnellement, je suis ravi de partager mon baquet avec Eric. Je fais tout mon possible pour l’aider à être de plus en plus performant sachant tout de même qu’il connaît mieux le Championnat de France FFSA GT que moi. Il y a une vraie entraide mutuelle.”
Disputer trois programmes au sein de la même équipe est forcément un plus…
“J’ai le gros avantage d’avoir le même ingénieur, Nicolas Drouelle, sur les trois programmes. C’est parfait pour la cohésion. Tout se passe très bien dans l’équipe car on se tire tous vers le haut. Le programme GT4 s’est finalisé en premier et le GT3 une semaine seulement avant Monza. Je n’ai pas un budget illimité, donc le plan initial était de disputer la Blancpain GT World Challenge Europe avec Markus (Winkelhock). On regarde pour faire tout le championnat Endurance en parallèle.”
Vous prenez autant de plaisir en Sprint qu’en Endurance ?
“J’ai une petite préférence pour le Sprint car il y a moins de paramètres à gérer. Je me suis très bien entendu avec Christopher (Haase) l’année passée.”
La victoire vous tendait les bras à Monza. La crevaison est une douche froide…
“On était dans le coup à Monza mais on ne s’attendait pas forcément à être en lice pour la victoire à 15 minutes du damier. Toute l’équipe a fourni un travail remarquable pour nous donner la meilleure auto possible. La stratégie était parfaite mais un bout de carbone a ruiné nos espoirs de succès. C’est la loi du sport.”
2019 est une saison importante pour vous ?
“Je cherche à obtenir un statut de pilote professionnel pour un constructeur. Je m’endors et je me lève avec cette envie. Cette année, je dois marquer les esprits et mon objectif était de poursuivre chez Saintéloc Racing où je me sens bien. Je tiens à les remercier de me faire confiance et d’avoir fait des efforts pour me permettre de rouler en Endurance. J’ai encore au minimum Silverstone à mon programme. L’équipe est toujours en progression avec des objectifs qui sont forcément revus à la hausse. Christopher et Markus ont augmenté le niveau de l’équipe qui reste familiale mais très professionnelle. On veut tous gagner des courses. Avoir Christopher et Markus à mes côtés est un gros plus. Ils m’ont appris beaucoup de choses sur la façon de travailler. J’ai eu un déclic l’an dernier et ce déclic est toujours là.”
Aucun regret à être passé du prototype au GT ?
“Pas du tout ! La catégorie LMP3 m’a appris les ficelles de l’Endurance mais il n’y a pas le moindre débouché. Combien de pilotes de protos ne sont pas professionnels ? Les constructeurs sont en GT, il y a beaucoup de championnats et donc de baquets. Les Matthieu Vaxiviere, Jules Gounon et Côme Ledogar en sont le parfait exemple. Le GT est une très bonne option. Pour ma part, je mets toutes les chances de mon côté pour arriver à mes fins.”