Chez SRO Motorsports Group, on aime la discrétion. Avoir des interviews du personnel de l’encadrement n’est pas chose facile, non pas que ce soit un refus, mais juste qu’on ne cherche pas à se mettre en avant. Le déplacement aux 12 Heures de Bathurst ne pouvait pas se faire sans aller questionner Sophie Peyrat sur le développement de l’Intercontinental GT Challenge dont elle fait office de manager en plus de ses fonctions de relation avec les concurrents en Blancpain GT Series. Sophie Peyrat est l’atout efficacité qui fait le lien avec les équipes. Avec un championnat Intercontinental GT Challenge qui ne cesse de se développer, Sophie a répondu à quelques questions sur la série.
La satisfaction est de mise au lancement de cette nouvelle saison IGTC ?
“Nous savions que nous aurions plus de constructeurs que par le passé, mais en avoir huit est plus qu’espéré. On pensait que Lamborghini serait là même si ce n’est certainement que partie remise. La confirmation de Ferrari a été faite tardivement car la marque voulait s’assurer d’avoir un équipage compétitif pour jouer la gagne.”
L’Intercontinental GT Challenge peut être considéré comme le petit frère du World GT1 ?
“En roulant sur cinq continents, on peut dire que c’est un championnat du monde sur le papier. L’IGTC est la seule série qui va sur cinq continents avec autant de constructeurs. C’est la première année qu’on voit autant de pilotes professionnels à Bathurst. De plus, Kyalami est une vraie valeur ajoutée car l’Afrique du Sud est un bon marché de développement pour les constructeurs. Tout le monde a compris l’intérêt de s’appuyer sur des équipes locales. C’est une belle satisfaction pour toute l’équipe de SRO d’avoir eu dès le début la confiance d’Audi, Porsche et Mercedes.”
L’intérêt est grandissant ?
“De plus en plus d’équipes se renseignent sur l’Intercontinental GT Challenge, ce qui reste un signe très positif. Porsche a demandé à Earl Bamber Motorsport de les représenter à Bathurst. On devrait voir de plus en plus de nouvelles écuries rouler dans le championnat.”
La proximité avec le public est importante ?
“Pour la première fois, une parade a été organisée dans les rues de Bathurst et on peut clairement dire que le succès a été au rendez-vous. Tous les acteurs ainsi que la mairie ont apprécié l’initiative. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour apporter notre savoir-faire hors du continent européen. Une parade sera aussi organisée à Suzuka et nous réfléchissons à ce que ce soit possible sur chaque rendez-vous. Il faut aller vers le public, les gens doivent toucher les autos.”
Il manque quelque chose à l’Intercontinental GT Challenge ?
“On peut toujours améliorer les choses. Ecouter tous les acteurs est primordial pour avoir de la sérénité. Pour ce qui est du championnat dans sa globalité, avoir Aston Martin, Lamborghini et McLaren serait un plus et tout le monde travaille dur pour cela. Ce serait alors le summum d’une catégorie GT3 qui est bien installée dans le monde entier.”