Les années se suivent et ne se ressemblent pas aux 4 Heures de Spa. Après les conditions dantesques de 2018, le soleil était de la partie dans les Ardennes belges pour l’antépénultième meeting European Le Mans Series de l’année. Retour sur les + et les – des 4 Heures de Spa 2019.
Les points positifs :
- Le plateau : avec 37 autos, la grille de l’European Le Mans Series n’a rien à envier à celle des autres championnats quand on voit la qualité des équipes et des équipages.
- La gratuité : offrir l’entrée au paddock et à la grille de départ a permis au public d’approcher les acteurs de la course.
- IDEC Sport : même si l’ORECA 07 #28 n’a pas remporté la course, il convient de saluer le travail de toute l’équipe pour la reconstruction de la LMP2. Mention particulière à Paul-Loup Chatin, qui le jour suivant sa grosse sortie de piste, a juste été flamboyant au volant. Respect !
- Cool Racing : l’équipe de Patrick et Herminie Barbier continue sa montée en puissance avec un nouveau podium en LMP2. Dans l’attente du retour à la compétition d’Alexandre Coigny, Nico Lapierre et Antonin Borga ont fait le job, tout comme l’équipe technique.
- Fabien Lavergne : le pilote Luzich Racing, champion ELMS GTE, fait partie des révélations de l’année. Il peut même être titré en Michelin Le Mans Cup. Décrocher les deux titres serait alors une première.
- Nicolas Schatz : le septuple Champion de France de la Montagne continue d’étonner dans différentes disciplines. Le pilote Graff s’est offert la victoire en Michelin Le Mans Cup en compagnie d’Adrien Chila sur une Norma/Graff avant une disqualification pour un problème réglementaire sur la LMP3.
- Mission H24 : on ne parle pas encore de 24 Heures du Mans pour le prototype fonctionnant à l’hydrogène et il n’est pas utile de comparer les chronos par rapport aux LMP3. Avec quatre ravitaillements réalisés durant les essais libres de la Michelin Le Mans Cup, le développement de Mission H24 se poursuit dans le bon sens.
- La solidarité : suite à la grosse sortie de l’ORECA 07/IDEC Sport #28, les équipes se sont spontanément proposées pour aider le team managé par Fred Ducastel, notamment Inter Europol Competition qui a prêté une remorque pour aller chercher le châssis chez SPS automotive-performance.
- United Autosports : le team anglo-américain n’a laissé que des miettes à la concurrence en s’offrant les deux séances d’essais libres, la qualification, la course et le meilleur tour en course, tout cela grâce à Filipe Albuquerque et Phil Hanson.
- Pierre Ragues : à 35 ans, le Caennais fait toujours partie des pilotes Silver les plus rapides comme il l’a encore démontré en course sur l’ORECA 07/Duqueine Engineering.
Les points négatifs :
- Le manque de médias : malgré le spectacle en piste, le nombre de médias était faible avec très peu de journalistes en salle de presse.
- Les disqualifications en Le Mans Cup : les trois Norma M30, qui ont terminé sur le podium de la manche Michelin Le Mans Cup, ont toutes été disqualifiées pour une longueur de vis de fixation de crash box non conforme. Le règlement est le règlement. Ironie du sort, la Norma qui a récupéré la victoire sur tapis vert n’avait pas les vis conformes, mais vu qu’elle n’avait pas terminé initialement sur le podium, les vis n’ont pas été contrôlées à l’issue de la course.
- Le podium : la cérémonie de podium a été marquée par quelques visages des mauvais jours. Quelques minutes plus tard, le classement a été modifié, mais le podium était terminé.
- Les amendes : absents à Spa pour une raison qui n’a pas été considérée comme cas de force majeure, Ebimotors, Proton Competition et Team Project 1, qui sont aussi présents en WEC, ont écopé de 5000 euros pour leur forfait. Les trois écuries, même si elles sont inscrites à l’année, auraient certainement préféré être en piste.
- Trois châssis LMP2 détruits : le Raidillon n’a pas épargné les équipes et les pilotes avec trois grosses sorties : G-Drive Racing, Algarve Pro Racing, IDEC Sport.