SRO tient à tout prix à préserver ‘l’esprit Blancpain’

#8 BENTLEY TEAM M-SPORT (GBR) BENTLEY CONTINENTAL GT3 ANDY SOUCEK (ESP) MAXIME SOULET (BEL) VINCENT ABRIL (MCO) PRO CUP

Le départ du précédent meeting Blancpain Endurance Cup de Monza a laissé des traces dans tous les esprits et tout le monde est maintenant tourné vers le futur. Le passé est le passé et il reste plus qu’à souhaiter que les prochains départs soient moins agités.

Soucieux de la sécurité des différents acteurs, SRO Motorsports Group a mis en place un bureau pour analyser les incidents. “Il faut définir un cadre plus restrictif concernant les pilotes” nous a-t-on confié chez SRO. Un meeting sportif doit permettre de revoir les procédures. Le directeur du RACB Sport, fédération de tutelle de la Blancpain GT Series, est d’ailleurs présent sur place en Angleterre.

Il est clairement établi que dans un championnat dont l’essence de base reste le Am, le pilote professionnel ne doit pas trop jouer des coudes pour s’imposer. Pour résumer, le Pro doit faire attention au Am. En clair, le promoteur n’est pas satisfait du comportement de certains pilotes professionnels.

Trois meetings ont lieu ce week-end à Silverstone : 1 pour les teams managers, 1 pour les pilotes et 1 pour les pilotes dirigé par Stéphane Ratel. Le patron de SRO Motorsports Group tient plus que tout à préserver l’esprit Blancpain. L’accident du départ de Monza est lourde de conséquence et tout va être mis en place pour qu’elle ne se reproduise plus même si tout ne va pas être remis en question. On ne va pas réinventer le départ, ôter la pelouse sur le bord des pistes ou faire un départ en file indienne. Tout va être analysé et des décisions seront prises en conséquence. Les nombreux contacts peuvent mettre en péril la santé financière des équipes et des pilotes, sans compter les primes d’assurance qui explosent au fil des saisons. Plusieurs équipes nous ont confié avoir du mal à trouver une assurance quand on sait que la franchise peut atteindre 30 000 euros. En trois meetings Blancpain GT Series, des teams ont perdu des plumes avec une facture qui dépasse allègrement les 250 000 euros.

Beaucoup se plaignaient de la Balance de Performance il y a encore quelques saisons. Le travail fourni par SRO et Claude Surmont n’est pas absolument remis en cause avec des autos qui sont très proches et peut-être même trop proches pour que les pilotes puissent faire la différence sans se jeter au freinage pour trouver l’ouverture. En 2014, on ne parlait que de trafic en piste avec 50 GT3. On a toujours 50 GT3 et plus personne ne prononce le mot trafic. Avec 30 GT3 dans la même seconde, il devient compliqué de rattraper son petit camarade.

Pression du résultat, pression des constructeurs, contrat à garder pour l’année suivante, le pilote professionnel est mis à rude épreuve. Vous perdez 0.8s, vous partez 30e. Tout le monde veut assister à des courses disputées et on ne s’en plaindra pas.

Les règles vont donc être appliquées plus sévèrement avec une réflexion engagée sur le long terme. La Blancpain GT Series étant un championnat international FIA, il n’est pas possible de changer le règlement en cours de saison. Les règles sportives évoluent chaque année et il en sera de même dans le futur.