TR3 Racing retire sa Ferrari 488 GT3 du meeting Pirelli World Challenge de St Petersburg en raison d’un mécontentement sur la Balance de Performance de la GT italienne. Daniel Mancinelli ne disputera donc pas les deux courses du week-end sur la Ferrari jaune. Gregory Romanelli, patron de l’équipe, a expliqué que la 488 GT3 équipée des évolutions 2018 était désavantagée face au modèle 2017. (In English)
SRO a donné 20 kg de plus à la Ferrari ‘Evo’ face au modèle 2017 qui a réalisé la pole aux mains de Toni Vilander. Seul le TR3 Racing fait rouler une Ferrari équipée des évolutions 2018. « D’une ‘non-évo’ à une évo, 20 kg représentent deux dixièmes sur un circuit de type D comme celui-ci, » a expliqué Romanelli à Sportscar365. « Ces 20 kg sont importants et le changement de kit aéro ne sert à rien. Dès le départ, nous n’étions pas compétitifs et ce n’est pas pour cela que nous venons ici. Nous sommes une équipe privée. Nous étions venus ici l’an dernier pour prendre la température et nous avons finalement disputé toute la saison.
« Nous savons ce que nous sommes capables de faire et nous en voulons pas nous contenter de jouer une 2e, 3e, 4e ou 5e place. Si nous avons une chance de l’emporter, alors nous roulerons. Cependant, nous ne courrons pas si nous n’avons pas la moindre chance de gagner. La voiture est là et Daniel s’est entraîné très dur durant l’hiver. La série et SRO ne vont pas nous permettre de gagner parce qu’ils veulent nous pénaliser de 20 kg supplémentaires et supprimer ces 2 dixièmes. Par rapport à notre chrono d’hier, les deux dixièmes nous auraient placé au 7e rang et ce n’est pas pour cela que nous sommes venus ici. »
« Je ne suis pas ici pour être un cobaye et voir comment change la BOP, si le kit est meilleur ou non, surtout sur un circuit comme celui-ci où l’aéro ne compte pas » a expliqué Romanelli. « C’est le pilote et le poids de la voiture. C’est très regrettable de voir combien le Pirelli World Challenge a de voitures cette année. Malheureusement, nous ne serons certainement pas de retour sur toutes les courses sprint. »
Stéphane Ratel, président de SRO Motorsports Group, s’est expliqué sur le fait de maintenir les différentes voitures sur un même pied d’égalité, qu’elles soient équipées d’évolutions ou pas. « Vous ne pouvez pas forcer les équipes à acheter les nouvelles évolutions, » a confié Ratel à Sportscar365. « C’est ce que nous avons expliqué avec le concept même du GT3. Pourquoi voulez vous en acheter une autre alors que vous allez prendre du poids ? On dit juste ‘ne dépensez pas d’argent’. C’est tout le concept de la BOP. Cela devrait être respecté. Pourtant, cela arrive fréquemment que la grande majorité des équipes prennent les kits Evo. Mais sur certaines voitures, les équipes ne semblent pas vouloir de kit. Vous ne pouvez pas leur dire simplement ‘oh, vous avez acheté une très belle voiture il y a deux ans. Vous allez maintenant être en retard de trois dixièmes de seconde parce que vous n’avez pas acheté le nouveau kit. Ce n’est pas l’objectif du GT3. »