Si Stand 21 a l’habitude d’habiller les pilotes de la tête aux pieds depuis 50 ans, la manufacture dijonnaise change de registre en cette période de pandémie de coronavirus. Les pilotes laissent leur place aux services médicaux.
Un petit commando de six personnes autour de Romain Morizot, patron de Stand 21, s’est retroussé les manches pour confectionner des masques de protection à destination des services médicaux de la région. En parallèle, trois personnes travaillent à domicile. Dans l’atelier de Talant, le système D ‘made in France’ s’est mis en place.
“Nous n’avons pas de matières premières officielles”, nous a déclaré Romain Morizot en fin de matinée. “On fait avec ce que l’on a et nous sommes sur des masques FFP1 car le FFP2 demande trop de contraintes. Avant de se lancer, l’équipe a fait différents tests comme ceux de la goutte d’eau et de la perméabilité. Ce n’est pas une science exacte, donc il faut prendre toutes les précautions nécessaires. Par chance, nous avons une entreprise voisine qui confectionne des sièges et qui peut apporter une aide précieuse. Nous avons rajouté de la micro fibre aérée en plus de la micro fibre déferlante. Nous sommes sur des masques lavables. Tout a vraiment démarré ce matin et nous en saurons plus en fin de semaine sur la capacité de production.”
Initialement, les masques devaient aller en Alsace, très touchée par le coronavirus, mais la région s’est équipée localement. Stand 21 avance donc de son côté.
Pour ce qui est de la branche sport auto de Stand 21, tout est à l’arrêt car les camions ne peuvent plus acheminer les marchandises. “On ne voulait pas faire de combinaisons pour les pilotes si on peut faire des masques”, poursuit Romain Morizot. “Nous sommes aussi face à un problème de normes françaises. Les attestations professionnelles de déplacement ont encore changé. J’ai passé une heure à tout refaire ce matin, ce qui n’est pas vraiment normal. Je sais bien qu’en sport auto, on a l’habitude de réagir vite et bien, et c’est ce que nous appliquons.”