En allant s’imposer à Nogaro en Course 1 des Coupes de Pâques en compagnie de Pierre-Alexandre Jean, Stéphane Lémeret n’a pas raté son retour sur la scène GT nationale. Le Belge a vite trouvé le mode d’emploi de l’Alpine A110 GT4/CMR. Ce lundi, c’est lui qui sera chargé de terminer une course que son coéquipier débutera depuis la première ligne. Le tandem de l’Alpine #36 risque bien d’affoler la concurrence à plusieurs reprises cette saison. Avec une fille qui se prénomme Victoire, Stéphane Lémeret ne peut que viser la plus haute marche du podium.
Le pilote CMR retient une belle performance de son jeune coéquipier Pierre-Alexandre Jean : “P.A m’a bluffé en gérant parfaitement la course. Les équipes officielles qui cherchent un jeune pilote feraient bien de penser à lui. Il a tout ce qu’il faut et je suis persuadé qu’il est promis à un bel avenir. Je le vois sur le travail des acquisitions de données. On ne peut pas encore le comparer à un Gimmi Bruni qui pour moi reste un extraterrestre mais il a du Alessandro Pier Guidi en lui. Le courant est de suite bien passé entre nous, on travaille bien tous les deux avec un feeling identique de l’Alpine.”
Le Belge a dû ronger son frein l’an passé : “Je voulais disputer le Championnat de France FFSA GT l’année passée avec 3Y Technology mais cela n’a finalement pas pu se faire. J’ai rebondi avec eux en GT4 European Series mais mon premier souhait était clairement le Championnat de France FFSA GT. J’adore aller d’une région à une autre en France et j’ai une revanche à prendre. En 2015, sur une Ferrari/Sport Garage, le titre nous tendait les bras jusqu’à ce qu’une pièce casse dans la dernière course de l’année.”
Tous les regards sont maintenant tournés vers 2019 : “Je suis bluffé par le niveau du championnat avec un gros niveau parmi les pilotes Am. Fabien Michal est régulier, Alain Ferté est incroyable, Rudy Servol est surprenant et Robert Consani est très bon. Robert a d’ailleurs très bien réagi au premier freinage en me voyant arriver. Il a tout fait pour que ça passe proprement.”
Avec l’Alpine A110 GT4, on est loin de la Maserati MC12 que pilotait le Belge aux 24 Heures de Spa : “Je prends autant de plaisir que dans une Ferrari 458 GT3 sur le plan du pilotage. Une GT4 va clairement moins vite mais l’Alpine A110 GT4 donne clairement envie de la piloter. Nous avons la chance d’avoir Charly (Bourachot) en ingénieur piste. En plus d’avoir le patron à la baguette, Charly met une bonne ambiance dans l’équipe.”
Nostalgique Stéphane Lémeret ? Pas le moins du monde… “La seule nostalgie que je peux avoir est que j’aimerais clairement piloter à nouveau la Maserati MC12 à Spa. J’ai beaucoup appris depuis cette époque car contrairement à ce que l’on pourrait croire, j’étais loin d’être à mon meilleur niveau. J’ai réellement progressé en 2012 où j’ai roulé sur simulateur alors que j’étais chez DB Motorsport (BMW Z4 GT3, ndlr). En 2016, je roulais encore très souvent chez AF Corse. On apprend à tout âge…”