Après COTA pour l’ouverture de la saison Blancpain GT World Challenge America, Stéphane Ratel était aux 8 Heures de Californie pour son deuxième rendez-vous de l’année sur le continent américain.
Le président de SRO Motorsports Group n’a pu que constater une baisse du nombre des engagés par rapport à 2018. De 32 engagés en octobre, la grille est descendue à 20 le week-end dernier. “Le changement de date était un vrai challenge pour nous”, nous a confié Stéphane Ratel. “On savait que la grille serait inférieure car les équipes débutent leur saison. Avoir une course en fin d’année est plus facile à gérer pour les teams qui n’ont pas utilisé tout leur budget et qui veulent finir l’année sur une note positive. Nous avons perdu des autos, mais le niveau des engagés 2019 est incroyablement relevé.”
SRO n’a pas eu d’autre choix que de modifier sa date compte tenu du retour de l’IndyCar à Laguna Seca à la rentrée prochaine une semaine après la venue de l’IMSA : “Beaucoup d’événements ont lieu à partir de l’été, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour notre épreuve. C’est très bien d’être ici au printemps même si j’ai conscience du manque de public. Peut-être que nous viendrons un peu plus tard en 2020. Nous avons été chanceux sur le plan de la météo car vu la verdure des environs, on voit qu’il a bien plu ces derniers temps. On a des idées pour faire venir plus de spectateurs à l’avenir. C’est le seul événement du championnat à faire monter. Les 8 Heures de Californie sont la seule course longue distance sur la côte Ouest des Etats-Unis.”
Laguna Seca a permis de voir les débuts de la Honda NSX GT3 Evo en Intercontinental GT Challenge. “On espérait avoir une Ferrari ‘américaine’, mais elle n’est finalement pas venue”, retient Stéphane Ratel. “En revanche, nous sommes ravis d’avoir la Honda. C’est une belle surprise de pouvoir compter sur une NSX GT3 Evo à l’année. L’Intercontinental GT Challenge a un vrai potentiel pour avoir plus d’autos. On sait déjà que Kyalami sera un événement important. Les marques répondent déjà présentes pour faire de l’activation sur le circuit. Ce sera plus simple en Afrique du Sud qu’en Californie car ici les constructeurs sont déjà très présents sur le meeting IMSA.”
Avec huit constructeurs impliqués en 2018 (Audi, BMW, Mercedes, Ferrari, Porsche, Honda, Bentley, Nissan), l’Intercontinental GT Challenge est promis à un bel avenir. “J’espère que nous aurons au moins 10 constructeurs en 2020″, sourit le promoteur. “Une présence en IGTC a du sens pour une marque. Le concept est juste parfait, il est simple à expliquer et facile à comprendre.”
Si les Total 24 Heures de Spa s’annoncent déjà comme un franc succès, les 10 Heures de Suzuka devraient elles aussi réunir une grille conséquente et un public nombreux. Cela devrait être le cas aussi au Kyalami.
“On attend une belle grille à Kyalami”, se réjouit Stéphane Ratel. “Une classe nationale sera intégrée à la course car on sait que les GT3 sont peu nombreuses en Afrique du Sud. C’est une belle destination à cette époque de l’année. Envoyer une auto par container à Kyalami n’est pas très onéreux et facile. Personnellement, je ne peux pas emmener ma femme sur tous les événements, mais elle sera à Kyalami car l’endroit s’y prête. Tout le monde devrait faire la même chose. Kyalami a toujours été le lieu des finales dans le passé. Je me réjouis d’y être.”