Au fil des saisons, SRO Motorsports Group a cadré ses réglementations sportives en imposant une durée maximale des relais et un temps minimum pour les arrêts. Les règles sont poussées plus loin aux 24 Heures de Spa avec un arrêt technique obligatoire de 5 minutes pour changer les freins. Les 12 Heures de Bathurst, qui ouvrent la saison Intercontinental GT Challenge, devaient se caler sur les règles spadoises dès février 2020, mais les organisateurs ont décidé de faire machine arrière. Stéphane Ratel, patron de SRO Motorsports Group, a toujours été dans le sens d’une uniformisation des règles afin de garantir une compétition la plus équitable possible.
« En fin d’année dernière, comme chaque année, j’ai parlé aux équipes une par une », a déclaré Stéphane Ratel à Sportscar365. « Peut-être à l’exception de Vincent Vosse parce qu’il n’a jamais aimé cela, je pense que j’en avais seulement deux qui n’aimaient pas le temps d’arrêt minimum aux stands. Si vous regardez le nombre de voitures engagées cette année à Spa, je pense que nous devons tout réglementer, mais c’est exactement le syndrome de la Formule 1. En F1, vous avez de puissantes équipes qui refusent de changer les règles, ce qui va à l’encontre de l’intérêt général sur le terrain. Dans nos championnats, nous avons nivelé le terrain de jeu et c’est la raison du succès parce que nous avons tout réglementé. »
Selon Stéphane Ratel, l’arrêt technique imposé aux Total 24 Heures de Spa est positif : « Si vous ne faites pas l’arrêt technique, les constructeurs vont développer quelque chose de spécial pour les 24 Heures de Spa avec un jeu de disques. Ensuite, vous débutez la course et certaines voitures auront instantanément un avantage. C’est un fait. Elles auraient un avantage de deux tours. Nous avons donc introduit cet arrêt technique pour une vraie raison.
« C’est la même chose pour le temps d’arrêt minimum au stand. J’ai le souvenir qu’entre WRT et Marc VDS, ils avaient des ingénieurs qui travaillaient sur le débit de carburant et qui retiraient la mousse dans les réservoirs. Là aussi, nous avons introduit cette règle pour une bonne raison. Peut-être que c’est légèrement différent pour les 12 Heures de Bathurst. Cependant, écouter les grosses équipes est risqué. Elles ne sont pas toujours d’accord, mais elles sont là. Si vous les écoutez, les petites équipes ne se plaignent pas, mais elles s’éloignent. C’est pourquoi je considère toujours tout, mais au bout du compte, nous avons des grilles garnies et vous pouvez avoir cela en garantissant d’avoir une chance de réussir. »
Stéphane Ratel confirme qu’une dérogation pour Bathurst n’est pas préjudiciable à l’Intercontinental GT Challenge : « L’Intercontinental GT Challenge n’est pas un championnat comme peut l’être le Blancpain GT World Challenge. C’est une combinaison d’événements indépendants et je ne vois donc pas de gros problèmes si les règles sont légèrement différentes ici ou là. Avec le temps, nous aimerions les réunir mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel. Ce serait bien mais pas indispensable. »