Relancer une course d’endurance d’envergure en Afrique du Sud n’est pas une mince affaire. Homme de challenge, Stéphane Ratel s’est mis en tête de remettre sur pied les 9 Heures de Kyalami dans le cadre de l’Intercontinental GT Challenge. Le meeting refermera la saison 2019 du 1er au 3 novembre. Les installations du circuit sud-africain ont fait peau neuve il y a peu de temps grâce à Toby Venter, qui est à la tête de Porsche South Africa. Inauguré le 4 novembre 1961, Kyalami Racing Circuit (Khaya lami veut dire ‘ma maison’ en Zulu a accueilli la Formule 1 jusqu’en 1993. Le championnat A1 GP est passé ensuite par Kyalami lors de la saison 2008/2009.
« Une partie du staff SRO Motorsports Group s’est déplacée à Kyalami », nous a déclaré Stéphane Ratel. « Nous travaillons en étroite collaboration avec un grand promoteur qui possède une solide expérience en Afrique du Sud. Toby Venter, propriétaire des lieux, est entièrement derrière nous. Tout va dans le bon sens car nous ramenons le sport automobile dans le pays avec l’objectif d’attirer un nouveau public. » Patricia Kiefer, en charge des opérations chez SRO, et Sophie Peyrat, qui gère l’Intercontinental GT Challenge, se sont rendues sur les lieux il y a quelques jours.
Le Kyalami Grand Prix Circuit est long de 4529 mètres et tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Il dispose de 6 virages à droite et 9 à gauche. Homologué par la FIA en Grade 2, le circuit est situé à 1532 mètres d’altitude et compte 42 stands.
« Nous allons nous adresser aux constructeurs qui participent à l’Intercontinental GT Challenge, aux équipes européennes qui souhaitent participer à un grand événement de fin de saison et aux équipes locales », tient à souligner le patron de SRO Motorsports Group. « Le transport est assez rapide et à un prix raisonnable depuis l’Europe car il n’y a pas besoin de traverser le Canal de Suez. C’est direct sachant que cela ne prend pas beaucoup de temps. Il est possible de faire le trajet en trois ou quatre semaines en envoyant les autos dans des containers. »
SRO espère bien que des équipes locales vont pouvoir relever le défi avec des GT3 d’ancienne génération, comme le confirme Stéphane Ratel : « Nous avons des équipes locales et des voitures. Il y aura des GT3 et des voitures de coupe plus anciennes. Il y a des autos. Nous aurons un podium national pour ces voitures. Avec tout cela, je pense que nous pourrons réunir une grille conséquente. »
Le championnat le plus en vogue en Afrique du Sud reste le Mopar South African Endurance Series où on retrouve quelques GT3. Lors du dernier rendez-vous, une BMW Z4 GT3 alignée par Stradale Motorsport et une Ferrari 458 Italia GT3 du Autohaus Angel étaient en piste sur une course d’un format de 4 heures. La série accueille des CN, GT3, Cup et Tourisme.
Avec cette présence en Afrique du Sud, Stéphane Ratel vise une nouvelle clientèle qui pourrait acquérir des GT3 mais surtout des GT4 : « Je pense que la première catégorie qui pourrait se développer en Afrique du Sud est le GT4 car cela me semble plus facile pour débuter. Cependant, j’espère que des équipes voudront acheter des GT3. Sur le côté du marché de l’automobile, des marques telles Audi, BMW et Mercedes sont très actives. Peut-être que nous pourrions les aider à développer davantage de sports motorisés en Afrique du Sud. »
La Blancpain GT Series compte déjà dans ses rangs deux pilotes sud-africains avec Kelvin et Sheldon van der Linde. Une Ginetta G55 GT4 roule également fréquemment dans le pays avec Greg Mills. L’Intercontinental GT Challenge pourrait bien contribuer au développement du GT en Afrique du Sud dans les prochaines années.