“Je suis comme un cycliste, je pédale tout le temps et si je m’arrête de pédaler, je tombe”. Ces propos sont ceux de Stéphane Ratel, président-fondateur de SRO Motorsports Group lors de la conférence de presse donnée à Spa-Francorchamps. En dépit d’une période qui n’offre pas la moindre visibilité, Stéphane Ratel continue de travailler sur de nouveaux projets.
“Au sein de SRO, on développe toujours de nouvelles choses”, a déclaré Stéphane Ratel à Endurance-Info. “Si on ne développe pas, on s’arrête. Ce qui a été annoncé durant la conférence de presse est plus que jamais d’actualité. On reste des amoureux de la course.”
L’un des points soulevés a été le nombre de gentlemen qui ne cesse de diminuer en GT World Challenge Europe Powered by AWS. “Avec seulement trois équipages Am aux Total 24 Heures de Spa, il est clair qu’il faut réfléchir à la façon de faire revenir les Am”, souligne Stéphane Ratel. “On a perdu Jean-Luc Beaubelique en cours de saison, ce qui est un signe. Notre fond de commerce est parti et le GT Sports Club n’a pas séduit suffisamment. Rouler seul en GT3 coûte beaucoup d’argent.”
SRO Motorsports Group rectifie le tir en proposant un GT Sports Club Europe new look en 2021 : “Il faut du sérieux pour séduire les clients, donc on met les moyens. L’hospitalité doit être qualitative, le contrôle technique également. L’absence de datalogger (contrôle des données) serait un mauvais calcul même si c’est un championnat réservé aux Am. Il faut du sérieux pour les Am.”
Trois championnats seront réservés aux Am en 2021 : GT Rebellion Series, GT2 European Series, GT1 Sports Club. Pour la partie GT2, 16 autos sont espérées et au moins 18 en GT3.
Monza sera le théâtre d’une réunion de GT3 pour fêter le 15e anniversaire de la catégorie, ce qui n’est pas sans ravir le créateur du GT3 : “Le meeting sera axé sur les gentlemen en prenant en compte ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas. Il y a beaucoup de GT3 dans les garages.” Mauro Casadei s’occupera d’épauler Stéphane Ratel pour réunir le plus beau plateau possible.
La mise en avant des Am ne met pas pour autant de côté les engagements en Pro : “Les équipes restent très motivées pour poursuivre en Pro. J’ai déjà discuté avec la moitié d’entre elles et il y a une vraie volonté de continuer dans cette voie. Je n’ai constaté que très peu de marques d’hésitation dans les écuries. On entend souvent que les coûts augmentent, mais nous avons regardé l’évolution des coûts depuis six ans. La seule augmentation est le niveau de compétition.”