Le Bahrain GT Festival a permis à Stéphane Ratel de remettre un pied au Moyen-Orient 14 ans après le premier événement du même nom. Le patron de SRO Motorsports Group peut être satisfait de cette première ‘Bataille des Nations’. Avant de refermer une belle saison 2018, Stéphane Ratel a fait le point avec nous sur les différents dossiers.
Quel bilan tirez-vous de cette Coupe des Nations FIA GT ?
“Je suis ravi de cette première édition. L’idée mûrissait depuis pas mal de temps. Malheureusement, nous avons dû faire face à quelques annulations, mais avoir 18 autos est très positif avec une belle diversité. C’était un très beau premier meeting inaugural. Lorsque l’appel d’offres est arrivé, l’idée de départ était d’aller en Russie à Sotchi, mais cela n’a pas pu se faire. Nous avons attendu et Bahrain a pris contact avec nous. Le tlming était parfait vu que le FIA WEC n’y venait pas cette année.”
C’était un retour aux sources…
“Nous étions déjà là il y a 14 ans avec Patrick Peter pour le Bahrain GT Festival. C’est un joli clin d’œil à l’histoire. On ne peut pas venir avec la Blancpain GT Series ou le Blancpain GT World Challenge. Il fallait donc trouver le meilleur événement pour cela et la Coupe des Nations FIA GT est parfaite pour cela.”
Avoir plusieurs autos par pays fait partie des possibilités à l’avenir ?
“Non, l’idée est clairement de rester à une auto par nation. On pourrait avoir cinq autos pour la France ou l’Allemagne par exemple, mais cela ferait trop. Certains pays ne pourraient pas avoir autant d’autos. Tout le monde doit avoir des chances identiques. Là, le concept est très facile à comprendre. Pour les pays qui veulent plus d’autos, on pourrait avoir un Shootout qui déterminerait la sélection.”
Une Coupe des Nations pour les pilotes professionnels est à l’étude ?
“Les intentions de la FIA sont claires. Les pilotes professionnels ont Macao comme terrain de jeu. Il n’est pas prévu de changer les choses dans les deux prochaines années. En revanche, pourquoi pas étendre le concept de Coupe des Nations à la catégorie GT4, voire à d’autres disciplines.”
Les SRO Awards 2019 se dérouleront à Las Vegas dans la foulée de la finale Blancpain GT World Challenge America. Quel sera le circuit emprunté pour celle finale ?
“La finale de Las Vegas est confirmée et le tracé sera annoncé sous peu…”
Porsche a présenté sa 911 GT2 Clubsport RS la semaine passée à Los Angeles. Ce modèle colle parfaitement à la catégorie GT2. La confiance est de mise sur cette nouvelle catégorie ?
“L’annonce de Porsche va dans le bon sens. Nous devrions avoir trois modèles en 2019, cinq à six en 2020. Les débuts de la catégorie GT2 sont attendus à Spa en marge des Total 24 Heures de Spa.”
Venons-en aux Total 24 Heures de Spa. Cela ne vous a pas échappé que le Prologue FIA WEC se déroule la même semaine. Est-ce un problème ?
“Nous avons changé le calendrier Blancpain GT Series en faisant passer le Nürburgring en Sprint et Barcelone en Endurance afin de ne pas clasher avec le FIA WEC à Silverstone pour éviter d’impacter les pilotes, les équipes et les mécaniciens au risque maintenant de tomber le même week-end qu’un meeting ADAC GT Masters. Le briefing des pilotes est primordial pour la sécurité de tous et il est obligatoire. On ne peut pas changer le timing du meeting de la plus grande course GT au monde en claquant des doigts. Peut-être qu’on peut trouver un arrangement pour les vérifications administratives. Je ne pense pas que Le Mans accepterait qu’un de leurs pilotes manque le briefing ou la parade pour un de nos meetings. Peut-être qu’à l’avenir il y aura une course en face des Total 24 Heures de Spa… De notre côté, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour éviter les problèmes, mais nous sommes limités sur le champ d’action.”
On sent que l’Intercontinental GT Challenge se développe. Combien de constructeurs espérez-vous en 2019 ?
“Nous sommes encore plus confiants que cette année. On peut doubler le nombre de marques au départ. Avoir six ou sept constructeurs serait parfait, huit serait le rêve.”
Vos championnats sont en bonne santé ?
“Il n’y a pas de crainte sur nos différentes séries. Le championnat Sprint s’annonce plus fort, la Blancpain GT Series Asia devrait faire dans la stabilité de même que la Blancpain GT Series Endurance. Pour ce qui est de la Blancpain GT World Challenge America, on ne peut que faire mieux après avoir débuté à 12 autos. L’objectif est d’arriver à 18. Le championnat de France FFSA GT s’annonce lui aussi très prometteur et nous sommes ravis d’accueillir les prototypes Funyo. L’avenir est excitant.”
Comment allez-vous gérer tous ces championnats sur la partie technique ?
“Nous allons renforcer notre département technique avec une communication qui sera encore plus claire. Claude (Surmont) fournit un travail remarquable, mais cela devient compliqué pour une seule personne de tout faire car nous avons établi beaucoup de partenariats avec différents championnats. SRO organise 12 championnats, ce qui représentait 49 événements cette année.”
Le nouveau Blancpain GT World Challenge commence à trouver sa place ?
“L’Intercontinental GT Challenge a eu besoin de trois ans pour trouver sa place. On a maintenant ce qu’on a dit il y a quatre ans. Ce sera la même chose pour le Blancpain GT World Challenge. Cela prendra du temps, certainement trois à quatre ans. Le concept est bon et la compétition-client est faite pour cela. Chez SRO, on regarde toujours vers le futur sans attendre un retour trop vite…”