Stéphane Richelmi pensait bien suivre les 24 Heures du Mans depuis son domicile à Monaco. Finalement, l’ancien pensionnaire Signatech-Alpine et Jackie Chan DC Racing est bien présent au Mans avec le rôle de ‘remplaçant Covid-19’ chez Cool Racing. Absent des paddocks cette année, Stéphane Richelmi est donc considéré comme pilote de réserve de l’écurie suisse qui fait rouler l’ORECA 07 #42 pour Nico Lapierre, Alexandre Coigny et Antonin Borga. Le tandem Richelmi/Lapierre a déjà roulé ensemble en WEC en 2016.
Votre présence au Mans était prévue depuis un moment ?
“C’est d’abord Philippe Sinault (Signatech-Alpine) qui m’a appelé pour savoir si j’étais disponible en cas de besoin sans que je sois sur place au Mans. Dans la foulée, Nico (Lapierre) m’a demandé de venir, là aussi en tant que ‘remplaçant Covid-19’. Les équipes pouvaient nommer un pilote suppléant jusqu’à aujourd’hui 12 heures.”
Vous avez un autre rôle ?
“Je peux me rendre utile quand Nico est dans la voiture. Même si je n’ai fait Le Mans qu’à trois reprises, je peux amener mon expérience, parler aux pilotes. C’est bien de pouvoir parler en toute transparence. Le passage en LMP2 est quelque chose d’important. Être au Mans me permet aussi de revoir des têtes connues même si les conditions restent compliquées.”
Vous restez à l’écoute d’un éventuel retour dans le baquet ?
“Depuis les 24 Heures du Mans 2019, j’ai très peu roulé. C’est un peu frustrant, mais je reste connecté même si je suis cela d’un peu plus loin. Ce n’est pas mon style de taper à toutes les portes. Peut-être que c’est un défaut, mais je ne veux pas forcer le destin.”
Aujourd’hui, quel est votre quotidien ?
“J’ai monté une société dans le bâtiment avec deux amis à Monaco. Je suis quelqu’un qui aime les challenges et cela ne me fait pas peur de repartir de zéro. Nous avons 35 personnes dans le domaine de la rénovation. J’ai déjà mis suffisamment d’argent pour rouler dans différentes catégories. Rouler pour rouler, c’est terminé. Depuis les 24 Heures du Mans 2019, j’ai fait un peu d’historique et un rallye. Attention, je ne suis pas déprimé (rire). Je fais beaucoup de choses, mais je ne veux pas me mettre en marge du sport auto. Je n’ai pas arrêté parce que je n’étais pas au niveau, mais bien car il faut toujours plus de budget. Je pense que j’étais à mon meilleur niveau en 2019 et tout s’est arrêté du jour au lendemain. Il faut relativiser les choses, je suis en bonne santé.”