Fondé en 2009 par Tancredi Pagiaro, le Team Lazarus s’est dès le début orienté vers la monoplace pour aller jusqu’en GP2 Series de 2012 à 2015. L’écurie italienne, basée à Padoue, a notamment fait rouler Nathanaël Berthon, René Binder et Conor Daly. La période monoplace est maintenant terminée et Tancredi Pagiaro, qui compte un lourd passé en sport automobile, met toutes ses forces en GT3 sur un double programme qui combine Blancpain GT Series et International GT Open.
“Après 22 ans de monoplace dans différents championnats, j’ai pris la décision d’orienter l’équipe en GT3. Team Lazarus est allé jusqu’en GP2 Series et il était temps pour nous de relever de nouveaux défis. De plus, le business était de plus en compliqué dans la discipline. Investir dans un nouveau monde est intéressant, qui plus est avec une marque italienne. Lamborghini a une grosse histoire même si le constructeur italien est encore jeune dans le monde du GT. Je n’ai que ce programme comme business, donc je me dois de faire les choses du mieux possible.”
La forte concurrence ne vous fait pas peur ?
“Parmi les équipes roulant en Lamborghini, le Grasser Racing Team est sur une autre planète. Ils sont avec Lamborghini depuis le début de la Huracan GT3 et disposent en plus de pilotes officiels. De notre côté, on doit s’assurer de trouver des pilotes qui apportent du budget. Le championnat Blancpain est si relevé qu’il faut réunir des équipages très homogènes. Sans cela, il est impossible de briller. Terminer dans le top 10 ou le top 15 est déjà quelque chose de satisfaisant. C’est motivant d’être au milieu des Pros.”
Le championnat Sprint n’a pas été à l’étude ?
“Cette série est impossible pour notre équipe. il faudrait déjà boucler deux journées d’essais avant chaque meeting pour être compétitif. Les équipes et pilotes qui roulent en Sprint sont sur une autre planète par rapport à nous. Il faut combiner la meilleure performance et les meilleurs dépassements.”
D’où un programme International GT Open ?
“Comme je l’ai précisé, la Blancpain Sprint est trop relevée pour nous. Le GT Open est plus adapté sachant que les circuits empruntés plaisent aux pilotes. Les accidents sont aussi moins nombreux qu’en Sprint.”
Quelles sont les orientations futures ? Le prototype fait partie des envies ?
“On a vu que Racing Engineering s’était bien accommodé d’un transfert GP2/LMP2 (rires). Une présence en prototype n’est pas à exclure à l’avenir. Nous sommes certainement restés trop longtemps en monoplace et il faut étudier toutes les possibilités. Le Mans est forcément une course à laquelle on veut participer. Mais là aussi, c’est un autre monde. Il faut avoir le meilleur team, les meilleurs ingénieurs, les bons pneus et un équipage top niveau. Pour le moment, nous construisons le Team Lazarus en GT3. Il ne faut pas non plus exclure le GT4 qui ne cesse de se développer.”
Arno Santamato, Federico Leo et Stefano Gattuso ont terminé le meeting de Monza à la 31e place (6e en Silver Cup). La course italienne a été plus compliquée pour Miguel Ramos, Fabrizio Crestani et Giuseppe Cipriani qui n’ont pu faire mieux qu’une 40e place finale.