Avec un double programme WEC/ELMS, l’année 2020 de Thomas Laurent a été bien remplie. Il lui reste maintenant à confirmer son rôle de leader au volant d’un prototype en 2021 même si, compte tenu de la situation actuelle, les places sont chères. Le Vendéen reste sur deux podiums en ELMS chez Graff la saison dernière et une saison ponctuée de hauts et de bas chez Signatech-Alpine en WEC. Place maintenant à 2021 sur un programme qui n’est pas finalisé.
Quel bilan tirez-vous de la saison 2020 ?
“Pour moi, 2020 était une année d’apprentissage avec la casquette de leader dans l’équipe. Je n’avais encore jamais eu cette étiquette, j’ai pris mon rôle très à cœur, la saison n’a pas été simple, mais c’est dans la difficulté qu’on apprend le plus.”
Rouler pour deux équipes françaises a été un plus ?
“La saison s’est bien passée dans les deux équipes même si j’étais un peu plus à l’aise chez Graff. Quand tu roules chez Signatech-Alpine et que tu passes derrière Nico Lapierre, ce n’est pas simple. Nico n’est pas n’importe qui à remplacer. J’avais comme l’impression d’avoir de temps en temps le fantôme de Nico au-dessus de moi (il rit). Avec Alpine, on s’est un peu cherché au début, mais, à partir de la mi-saison, j’ai pris mes marques dans l’équipe et les résultats sont arrivés. Certes, il n’y a pas eu de victoire pour telle ou telle raison, mais ce sont les aléas de la course. Je pense que tout le monde a vu notre belle remontée aux 24 Heures du Mans.”
Vous dites que c’était plus facile chez Graff ?
“Les résultats sont plus vite venus et je suis satisfait de mon année. Greg Wheeler, l’ingénieur, m’a fait confiance les yeux fermés tout au long de la saison.”
Vous pensiez forcément poursuivre chez Toyota Gazoo Racing où vous étiez pilote de réserve ?
“Je ne m’attendais pas à ce que ça s’arrête. Cet arrêt a bouleversé pas mal de projets pour l’avenir, mais, si cela ne s’est pas fait, c’est que ça ne devait pas se faire.”
Quel est votre objectif pour 2021 ?
“Continuer à rouler en LMP2 en ELMS et/ou en WEC avec l’envie de rouler en LMH même si je sais qu’il ne reste plus beaucoup de baquets disponibles en Le Mans Hypercar. J’estime avoir ce qu’il faut pour rouler en LMH, mais il faut être au bon endroit au bon moment. Les volants se font rares. Actuellement, être pilote professionnel payé n’est pas simple. Un très bon pilote classé Silver vaut plus cher qu’un pilote professionnel payé sachant que c’est lui qui fait la différence dans la voiture.”
Donc, on ne vous verra ni chez Alpine Endurance Team en 2021, ni chez Peugeot en LMH ?
“Non.”
Vous restez ouvert à d’autres opportunités ?
“Toutes les pistes en prototype m’intéressent, y compris l’IMSA qui est un très beau championnat. Aujourd’hui, je ne ferme pas la porte au GT même si mon expérience dans la catégorie est très limitée, mais plus sur un programme complémentaire. L’année écoulée m’a permis de beaucoup apprendre et de progresser. J’espère bien avoir l’occasion de poursuivre sur ma lancée en 2021 au volant d’un prototype.”