On ne va pas vous refaire le coup du cursus de Thomas Laurent que tout le monde connaît : karting, LMP3, LMP2, LMP1. La trajectoire du pilote vendéen était toute tracée. A 23 ans, Thomas Laurent fait toujours partie des jeunes pousses de l’Endurance compte tenu de ses débuts très tôt dans la discipline. Pourtant, son nom ne figure pas (encore) sur la moindre liste des engagés 2021.
Soutenu par la structure de management The Grid de Guillaume Le Goff et Mathieu Zangarelli, Thomas Laurent reste confiant pour trouver chaussure à son pied cette saison en prototype ou GT.
“On se démène”, a déclaré Thomas Laurent à Endurance-Info. “La période actuelle est encore très floue et toutes les opportunités sont à l’étude, aussi bien en prototype qu’en GT. Une année sans rouler ne serait pas bon signe.”
Le paysage des pilotes roulant en Endurance est en plein changement. La filière LMP3 qui permet de contribuer au passage en LMP2 cède petit à petit sa place à des jeunes qui arrivent de la monoplace, budget en main.
“De plus en plus de jeunes pilotes arrivent de la monoplace”, souligne le vainqueur des 24 Heures du Mans 2017 en LMP2. “Cette année, encore plus que les précédentes, l’argent a son importance pour boucler les budgets. Cela passe avant les pilotes professionnels.”
Même si la période n’est pas simple, Thomas Laurent ne perd pas espoir : “Plein de petites choses ont fait que j’en suis arrivé là, mais je ne perds pas espoir. Physiquement, je n’ai jamais été aussi prêt. Je me suis inscrit au club de triathlon des Sables-d’Olonne, je fais beaucoup de karting KZ sur la piste familiale. J’ai différentes pistes pour cette saison, mais il faut les transformer. Dans la plupart des cas, il manque un Silver.”
Sans programme complet à ce jour, le Vendéen vise au minimum les 24 Heures du Mans : “Le Mans reste un objectif pour cette année. Par chance, j’ai des partenaires qui me suivent. Cependant, si je mets tout bout à bout, cela n’est pas suffisant. Partout où tu demandes, on te fait comprendre qu’il faut de l’argent ou un Silver pour compenser une partie du budget. Je reste confiant pour la suite en étant optimiste jusqu’à la dernière course de l’année. Je mise beaucoup sur 2022 avec un renouveau de l’Endurance qui se précise. En attendant, il ne faut pas se faire oublier.”
Les bonnes décisions ne sont pas toujours faciles à prendre surtout en arrivant très jeune dans la discipline : “Je ne regrette rien de mon parcours. Si je n’ai pas toujours pris les bonnes décisions, je préfère que cela me serve de leçon pour le futur. Quand on fait des erreurs, il faut en tirer du positif, que ce soit en piste, dans le paddock ou en dehors. J’ai toujours tiré des conclusions de ce que j’ai fait.”