L’Asian Le Mans Series permet une nouvelle fois à Thomas Laurent de garder la forme en cette période hivernale. C’est au sein du championnat asiatique que le Vendéen a commencé à se forger une belle réputation en Endurance, toujours dans l’équipe dirigée par David Cheng. Le LMP3 a laissé place au LMP2 et c’est maintenant le LMP1 chez Rebellion Racing qui attend le lauréat LMP2 des 24 Heures du Mans. Avant cela, il y a un premier titre à aller chercher. L’épilogue sera rendu dans trois semaines à Sepang.
Satisfait de revenir rouler en Asian Le Mans Series ?
« C’est pour moi un retour aux sources et c’est toujours une belle satisfaction de rouler dans ce championnat qui m’a vu débuter en sport automobile. L’ambiance y est très bonne et le team fait les choses bien. Cela permet de garder le bon rythme durant l’hiver. Rouler en Asian m’a permis de mieux appréhender les LMP3 et LMP2 et je ne peux pas nier que cela a été un gros avantage dans ma progression. J’ai appris à bien gérer le trafic avec les autres catégories. Le niveau en LMP2 monte d’année en année et le championnat prend de plus en plus de valeur. »
Que retenez-vous de votre saison 2017 ?
« Forcément du positif. Les résultats ont été au rendez-vous, il y a eu la victoire et le podium aux 24 Heures du Mans. Malheureusement, nous avons perdu le championnat sur un problème technique, ce qui est toujours décevant. Les soucis de parcours font partie du sport automobile, cela fait avancer et permet de revenir encore plus fort. L’année 2017 a quand même été belle. Nous avons remporté la plus belle course du championnat et je n’échangerais pas ce succès contre le titre FIA WEC. »
Le Rookie Test avec Toyota a été la cerise sur le gâteau ?
« Elle m’a quelque peu fait oublier la pilule de la veille. L’expérience dans la Toyota TS050 HYBRID a été très positive et nous restons en contact pour l’avenir. La marche avec le LMP2 est énorme mais j’ai pris beaucoup de plaisir. L’analyse des données est autre chose que ce que j’ai l’habitude. C’était un autre monde durant 30 tours. Il fallait prouver que je pouvais aller vite tout en mettant en application les nombreux debriefings. Je passais 5 minutes de debriefing avant de remonter dans l’auto. »
Vous avez le sentiment d’avoir ouvert une voie en vous lançant très jeune en Endurance ?
« Ouvert une voie, je ne sais pas… Je suis ravi si cela peut donner envie à d’autres jeunes pilotes de voir qu’il n’y a pas que la Formule 1 dans une carrière. »
Place maintenant à la catégorie reine avec le Rebellion Racing. Là aussi, la marche va être importante ?
« Je passe en LMP1 seulement moins de trois ans après avoir débuté en sport automobile. C’est pour moi l’ouverture d’une nouvelle page. La voiture gagne 100 chevaux, avec plus d’aéro et un poids en baisse. J’ai hâte que la voiture soit disponible pour en prendre le volant. David (Cheng) a toujours voulu depuis le début que je sois en LMP1. »
C’est la fin d’une histoire avec le Jackie Chan DC Racing ?
« C’est grâce à l’équipe que je suis en prototype et que j’ai pu gravir les échelons. Nous avons fait du très bon travail ensemble. Sans eux, je ne serai certainement pas là. Le team est pour moi comme une famille. Toute cette famille a évolué ensemble. Si le Jackie Chan DC Racing avait pris la direction du LMP1, la collaboration se serait poursuivie. David fait tout pour attirer un constructeur chinois en LMP1 et j’espère que ce sera le cas à court terme. »
D’autres pistes sont à l’étude en parallèle du FIA WEC ?
« Des discussions sont en cours pour l’European Le Mans Series mais rien n’est confirmé à ce jour… »
