Tim Slade est l’une des stars de l’Australia Supercars. En plus, cette année, il va se consacrer au GT et au GT3 plus précisément à travers HubAuto Corsa. L’homme aux 333 courses en Supercars dont onze fois Bathurst 1000 est ce week-end sur le tracé de Buriram pour disputer la finale de l’Asian Le Mans Series sur la Ferrari 488 GT3 #27 de l’équipe qui vise toujours le titre et le ticket pour Le Mans.
Pourquoi avez-vous décidé de disputer l’Asian Le Mans Series, championnat que vous ne connaissez pas ?
« Lors des deux dernières années, j’ai roulé avec HubAuto Corsa. Fin 2019, j’ai parlé avec l’équipe pour effectuer le début du championnat à Shanghai, mais cela tombait avec un clash de date avec l’Australia Supercars (à Newcastle, ndlr). Cependant, la dernière manche Asian, celle de Buriram, était aussi en clash avec la première manche du Supercars, mais cette année, je ne vais pas disputer l’intégralité du championnat australien. Comme Davide (Rigon) est lui aussi en clash avec le WEC à COTA, l’équipe m’a demandé si j’étais ok pour le remplacer et j’ai décidé d’accepter.
Il va falloir que je m’y habitue car les deux championnats ont des différences au niveau des règles, mais cela va se rapprocher grandement de ce que j’ai pu connaitre pendant les courses SRO. Ce sera un week-end intéressant, l’équipe se bat pour le titre GT et l’invitation aux 24 Heures du Mans, il ne faudra donc pas faire de faute. Je sais que 5 ou 6 voitures peuvent encore l’emporter. L’équipe est très bonne, cette auto a été l’une des plus rapides depuis le début de la saison. Je sais qu’ils n’ont pas eu beaucoup de chance depuis le départ avec une touchette à Shanghai, un souci moteur à The Bend et une pénalité à Sepang (sanctionnée d’un stop and go pour vitesse excessive sous Full Course Yellow). J’espère que tout se passera bien ce week-end et que nous obtiendrons un bon résultat. »
En quoi cette Ferrari 488 GT3, ou une GT3 en général, est-elle si différente de ce que vous avez l’habitude de piloter en Australie ?
« La partie électronique est différente avec l’ABS et l’antipatinage. Les pneus sont aussi meilleurs en Asian que ce que l’on peut avoir en Supercars. La puissance est par contre moins importante, mais la partie aérodynamique l’est plus. C’est vraiment sympa à piloter sur des pistes comme celle-ci ou Bathurst. Quand vous pouvez utiliser cette voiture à son potentiel maximum, c’est vraiment agréable à emmener.»
Allez-vous rouler dans d’autres manches de l’Intercontinental GT Challenge ?
« Oui, je ferai le reste de la saison avec HubAuto Corsa. Pour la première fois depuis 11 ans, je ne roule plus à plein temps en Australia Supercars. Je vais juste disputer les courses d’endurance de Supercars avec l’une des meilleures équipes, DJR Team Penske (Ford), avec Scott McLaughlin. Il vient de remporter deux titres consécutifs et a remporté Bathurst (avec Alex Prémat, ndlr). Je suis impatient de rouler avec lui, mais cela sera plus en fin d’année, j’ai alors du temps pour faire d’autres choses, donc le maximum de courses GT. »
Comme vous avez un peu plus de temps pour faire d’autres choses, courir aux 24 Heures du Mans fait partie de vos objectifs ?
« Je connais peu de pilotes dont l’objectif n’est pas de disputer les 24 Heures du Mans au moins un jour dans leur carrière. C’est également le but de l’équipe. Ils sont ici pour gagner le titre dans la catégorie GT, mais aussi pour décrocher l’invitation aux 24 Heures du Mans. Je ne suis jamais allé au Mans, même en tant que spectateur. Je n’ai d’ailleurs jamais roulé en Europe, seulement en Amérique et en Asie ! Cependant, je connais bien cette course et cela serait donc génial de la disputer ! »
A quel point cette course est-elle célèbre en Australie ?
« Les 24 Heures du Mans sont très connues chez moi, comme dans le monde entier d’ailleurs. Elle fait partie des plus grandes comme les 24 Heures de Spa, les 1000 Miles de Bathurst, etc… Peu importe l’endroit où vous vous trouvez dans le monde, tout le monde la connait et l’Australie n’y échappe pas. Je sais que pas mal de pilotes comme Shane van Gisbergen voudrait les faire, je pense qu’il a eu des opportunités par le passé, mais cela tombe régulièrement en clash avec les épreuves de l’Australia Supercars. Par contre, cette année, ce ne sera pas le cas, je ne serais donc pas surpris d’en voir quelques uns disputer les 24 Heures du Mans en juin. Je le répète, tout n’est qu’une question d’opportunités et j’en ai une intéressante, je la saisirai. Ce serait alors un rêve qui deviendrait réalité »