Tom Dillmann va vivre sa 2e édition des 24 Heures du Mans après une première écourtée suite à l’accident de Dominik Krahaimer l’an dernier au niveau du Virage du Karting. Son ENSO CLM P1/01 #4 est désormais muée par un moteur Gibson et il la partage toujours avec Oliver Webb et maintenant Paolo Ruberti.
Comment se passe l’intégration du nouveau moteur Gibson ?
« La voiture a été finie la semaine juste avant Spa ce qui fait qu’à la course nous n’avons pas été compétitifs du tout, ce qui est compréhensible. Le moteur est différent et il a fallu travailler sur l’aspect refroidissement. Il est aussi plus lourd, cela change donc un peu l’équilibre de l’auto. On a plus de distribution de poids vers l’arrière. A la Journée Test, nous étions trois secondes plus lents que l’année dernière. Il nous reste encore pas mal de travail pour être au niveau de 2018. »
Justement, comment s’est déroulée la Journée Test ?
« Déjà, aucun souci au niveau du moteur. Nous avons eu juste un problème de suspension, nous sommes contents que ça se soit passé ici et ça nous a juste coûté les deux dernières heures de test. Cependant, ce fut une journée positive et nous savons que le moteur Gibson est fiable, qu’il finit les courses de 24 heures. Nous sommes donc confiants sur ça. »
Comment voyez-vous la course ?
« En termes de performance pure, c’est sûr que nous ne sommes pas à la hauteur des Rebellion. L’an dernier, je pense que nous étions un peu plus proches, mais nous avons bien progressé là-dessus. Le but est de vraiment finir sans faire d’erreur et sans passer trop de temps au stand. Nous allons faire notre propre course et nous verrons bien où ça nous mène. »
Quel va être votre futur en Endurance ?
« Je ne sais pas, j’aimerais bien rester chez ByKolles Racing Team. Je ne sais pas trop ce qu’ils vont faire, s’ils vont continuer ou s’ils vont se mettre tout de suite au développement de la nouvelle voiture. J’aimerais rester en prototypes, que ce soit en LMP2 ou en LMP1, surtout au Mans qui est une super épreuve. J’ai montré que je pouvais faire de belles choses avec cette équipe, sous la pluie notamment. »
Justement, Le Mans, c’est quoi pour vous ?
« C’est juste fabuleux. Même un pilote de F1 rêve de faire les 24 Heures du Mans un jour. Je regardais Le Mans à la télévision quand j’étais gamin, je restais debout la nuit. L’an dernier, j’ai enfin pu faire mon premier Le Mans. Ce fut un moment génial. La semaine est très longue, cela pompe pas mal d’énergie. Quand on met le casque samedi à 15 heures, c’est juste énorme. En 2018, je n’ai pas pu voir la nuit, le petit matin et le drapeau à damiers, mais j’espére que ce sera le cas cette année… »