Un sentiment domine à l’issue de cette journée de dimanche, celui d’être un privilégié. Celui d’avoir la chance de faire revivre le temps d’une semaine les plus belles automobiles créées dans la seconde moitié du XXème siècle. Cette période formidable où la courbe d’un pavillon ou le dessin d’un capot moteur répondait souvent plus à des contraintes esthétiques qu’aux dictats de l’aérodynamisme et de la sécurité passive. A cette époque, Colin Chapman disait que « Light is right », Enzo Ferrari vendait ses voitures de l’année pour mieux préparer celles de l’année suivante. Les pilotes partageaient leur temps entre les pistes d’asphalte et la terre des Rallyes, entre l’endurance et le sprint. Je n’ai pas appris ça dans des livres. Je l’ai appris en côtoyant ces mêmes personnes qui étaient aujourd’hui au Grand Palais.
J’ai donc retrouvé mes amis du Dimanche et bien d’autres venus partager ce rendez-vous unique. Nous avons parlé politique, un peu, nous avons parlé famille, beaucoup, mais surtout nous avons parlé automobiles ! Pas seulement Alpine, mais toutes les automobiles qui nous font rêver.
Puis vient le temps des vérifications administratives et techniques… Et là on se rend compte que la réussite d’une telle épreuve repose avant tout sur le sérieux et la rigueur des équipes de Patrick PETER. Le tout bien entendu dans une ambiance unique mêlant professionnalisme et bonne humeur.
Il a donc fallu présenter patte blanche à l’étape des vérifications administratives, soit une licence à jour, un permis ayant suffisamment de points et… Une carte grise ! Et oui, le Tour Auto est avant tout une épreuve routière.
Nous est remis une carte tamponnée permettant d’accéder aux vérifications techniques. LE PTH (Passeport Technique Historique) est la pièce maitresse permettant aux officiels de vérifier que notre voiture est bien conforme à ses caractéristiques d’usine. Ne tombons pas dans la caricature d’imaginer que nos fières berlinettes des années 70 ont conservé l’ensemble de leurs éléments mécaniques d’époque. Il faut juste s’assurer que nous respectons au plus près ce que les ingénieurs avaient conçu. Seule entorse au respect de l’historique de nos voitures, elles peuvent (et souvent doivent) être équipées d’extincteurs, de harnais, de baquets, d’arceaux et de nombreux autres éléments répondant aux dernières normes. Suit donc une vérification attentive des éléments de sécurité de la voiture et de l’équipement de l’équipage. A l’issue de ce périple intense mais passionnant, nous recevons sous forme d’un sticker la permission de prendre le départ du Tour ! Tous n’auront pas cette chance…
Il est désormais temps de préparer combinaison et casque et de prendre quelques heures de repos avant le départ. Rendez-vous demain matin à 06H30 à la sortie du Grand Palais !
La partie 1 de la chronique est à relire ici