Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours rêvé de voir une Ford GT40 de près. Aujourd’hui j’ai eu la chance d’en voir une de très près… Encastrée dans mon aile avant droite !
Voici le bien triste fait marquant de notre deuxième journée de course sur le Tour Auto Optic 2000.
Revenons d’abord sur les aventures de l’Alpine A110 numéro 290 de Lionel MOUTOUH et Elise PERCEBOIS. Nos mécaniciens ont finalement terminé les réparations à 05H45 du matin. Voiture livrée au Parc fermé à 06H15 pour un départ de spéciale à 08H00. Les heures de sommeil sont une denrée rare sur le Tour, mais la voiture était bien au départ de cette deuxième étape et a réalisé un sans-faute ! Deux spéciales et une session sur le Circuit de la Bresse dans les 25 meilleurs temps de notre plateau et très proche des meilleures Alpine A110. Lionel a désormais pris toute la mesure de sa voiture et les résultats sont à la hauteur de son talent derrière le volant.
Pour ma 291, la journée a bien commencé avec le 28ème temps de la première spéciale très roulante et rapide. Quand les écarts se chiffrent en dixièmes de secondes, un tel résultat se savoure à sa juste valeur. Puis vient l’épreuve sur circuit de la Bresse… Après avoir cédé avec plaisir le volant à Lionel MOUTOUH hier à Dijon, j’ai vécu un baptême de piste mouvementé sur ce Tour. Remonté dans les 20 premières places, une incompréhension avec le pilote d’une GT40 revenu du fond de grille, au freinage d’une épingle dans le dernier tour de l’épreuve a eu des conséquences désastreuses. Un choc quasiment à l’arrêt, mais sur la roue avant droite en butée de contrebraquage. Il fallait que j’aborde cette épingle en dérive avec des pneus à l’agonie et que la Ford me touche à ce moment et ce point précis… Triste loi de Murphy, mais les dommages sont terribles. Un train avant droit à changer et 1H30 de pénalité pour session inachevée.
Nous avons alors moins de deux heures pour relier le départ de la dernière spéciale située à 70 kilomètres. Sachant que nos voitures sont désormais équipées d’un Trippy, petit boitier GPS relevant toutes les infractions au code de la route, il était inimaginable de tenter une liaison en mode Cannonball. Seul le talent de nos mécaniciens pouvait sauver notre journée, et après un changement de porte moyeu express nous avons pu relier le départ de la dernière spéciale deux minutes avant le passage de la voiture balai ! A peine le temps de jeter un coup d’œil aux notes remises 30 secondes avant le départ, on enfile gants, cagoule et casque, on serre les harnais, on se place sur la ligne à la dernière seconde, on se demande rapidement ce qu’on fait là, et l’Alpine part comme un trait d’arbalète pour… claquer le 28ème temps en navigation quasi à vue sur 12 km ! Expérience flippante car il faut alors avoir une confiance aveugle en son pilote de père, mais tellement de beaux souvenirs !
Je l’avais annoncé dès la première chronique, le véritable exploit sur le Tour Auto est de finir, et après deux jours et quelques heures de sommeil perdues nous sommes toujours en course !
Pour finir, j’aimerais saluer le talent des photographes du Tour. Nous avons eu le bonheur de suivre pendant quelques kilomètres une fabuleuse Ferrari Daytona et notre périple a été immortalisé par Bernard HUSSON et Denis BOUSSARD. Le ballet du motard et de son photographe nous a laissé sans voix. Voir une énorme moto laisser des trainées d’étincelles de cale pied dans chaque virage tandis que le photographe en passager nous shoote nous laissera un souvenir impérissable !
Rendez-vous demain à 08H00 au parc fermé pour un départ direction AVIGNON. On ne lâchera rien !!!