Si la Rebellion R13 #1 s’élancera depuis la pole des 4 Heures de Shanghai, son chrono bouclé en qualification est moins bon que celui de l’année passée. Le temps moyen de la #1 était ce matin de 1.45.892 (température de piste 22.3°C) contre 1.43.218 (température de piste 17.7°C) un an plus tôt.
Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing, ne s’explique pas cette différence chronométrique malgré le handicap de 0,9s par tour de la R13 de Senna/Menezes/Nato.
« De notre côté, les choses se sont déroulées comme prévu, car nous nous attendions à une perte d’environ 4 secondes, ce que nous avons perdu », a déclaré Pascal Vasselon. « Nous sommes assez bons pour prédire notre perte. L’année dernière, nous étions à 42.6 contre 46.5 maintenant, ce qui fait que c’est approximativement ce qu’on attendait. La surprise reste la lenteur de la Rebellion. Nous n’aurions pas pu concurrencer la Rebellion et la Ginetta. Pour ce qui est de la Ginetta, nous n’avons pas la moindre référence, mais pour la Rebellion, c’est très étrange. »
Depuis 2018, les LMP1 non hybrides se sont rapprochées des Toyota, ce que ne dément pas Pascal Vasselon : « L’année dernière, ils nous avaient donné du fil à retordre avec des chronos très rapides. Nous avons fait 42.6 et eux 42.8. Depuis l’année passée, ils ont reçu un lest de 37 kg, ce qui correspond normalement à 0.9s. Ils auraient donc dû être au mieux à 43, au pire à 44. Nous n’avons aucune explication sur le fait qu’ils peuvent être à 46. L’écart avec les LMP2 est incroyable. L’année dernière, ils étaient 5.6s plus vite que la meilleure LMP2. Cette année, ils ne sont que 2.3s plus vite. C’est tout simplement incroyable. Je ne comprends pas pourquoi la Rebellion peut être si lente. »
Pascal Vasselon se tient aux chiffres donnés par le chrono : « Je ne suggère rien. Je viens de compiler les chiffres et ceux-ci sont incroyables. Où sont ces 2.5s ? Ce n’est pas facile de perdre 2.5s. De notre côté, nous constatons que tout est très prévisible. Nous avons tourné moins d’une demi-seconde du temps que nous avions prédit, nous sommes donc là où nous devions être face aux LMP2 qui ont été légèrement plus rapides que l’année passée. La piste n’est donc pas très lente. Notre écart avec les LMP2 est celui que nous pouvions anticiper avec le handicap de succès. Ce n’est pas le cas de Rebellion, absolument pas. Et ce n’est pas une demi-seconde, mais bien 2 à 2.5s. Je n’ai pas d’explication. C’est tout à fait remarquable. »
Le directeur technique de Toyota Gazoo Racing s’attend à ce que les 4 Heures de Shanghai soient la course la plus compliquée de l’équipe.
Du côté de Rebellion Racing, on ne s’explique pas non plus cet écart même si Bert Hayden, patron de l’équipe, met ce déficit sur l’utilisation des pneumatiques.