On l’a vu aux 6 Heures de Spa, la présence de Fernando Alonso aux 24 Heures du Mans va certainement donner un coup de projecteur supplémentaire à une course prisée dans le monde entier. Si vous rajoutez à cela Jenson Button et Juan Pablo Montoya, les fans vont s’en donner à cœur joie. Treize ans plus tôt, un autre champion du monde faisait ses débuts au Mans, français celui-là. Avant la Alonsomania, il y a eu la Loebmania. Un vrai raz-de-marée médiatique…
Ce dimanche, Fernando Alonso devrait avoir une Journée Test plus calme que celle de Sébastien Loeb qui pilotait une Pescarolo C60H officielle en compagnie de Soheil Ayari et Eric Hélary.
Comme tout rookie au Mans, Sébastien Loeb a dû passer par les dix tours obligatoires. A 12 heures, le pilote Citroën Sport remportait le Rallye de Turquie au volant d’une Xsara WRC. La foule des grands jours s’est massée tout près du stand Pescarolo Sport dès le milieu de l’après-midi pour tenter d’apercevoir l’Alsacien qui faisait son arrivée sur le circuit à 18h10 pour une fin de séance à 19 heures. Six minutes plus tard, la #17 est en piste en pneus intermédiaires compte tenu d’une météo incertaine. Quelques minutes avant la fin de séance, Sébastien Loeb bouclait ses dix tours pour rentrer à son stand où l’attendait une nuée de photographes.
Henri Pescarolo ne tarissait pas d’éloges sur sa nouvelle recrue : « Il ne se la joue pas vedette. Il a su s’adapter à l’équipe et à notre méthode de travail et ça, c’était le plus important. Il respecte tout le monde. Il a eu trois séances d’essais, pas faciles à caser, à Magny-Cours, au Paul Ricard et sur le Bugatti, uniquement organisées pour qu’il s’entraîne au volant de la voiture. Il lui reste à découvrir le grand circuit du Mans autrement qu’il l’a fait l’autre dimanche, seul en piste. Il va devoir apprendre le tracé, le trafic et la nuit. Il a encore beaucoup de travail. C’est la première fois qu’un champion du monde en titre vient aux 24 Heures du Mans. Il est champion dans une autre discipline, il est normal que ça fasse un peu de bruit. C’est un événement tout à fait exceptionnel. En plus, le personnage est charismatique, il arrive dans une discipline où il a tout à apprendre et fait preuve ainsi de beaucoup de courage. »
« Sébastien arrive comme un pilote débutant qui vient apprendre son métier de pilote d’endurance. D’une simplicité désarmante, il a été instantanément accueilli par les autres pilotes comme l’un des leurs, ce qui est un bon signe. Il fait preuve de simplicité et d’humilité, ce qui facilite l’intégration. Les autres pilotes font leur travail comme d’habitude. Il n’y a de leur part aucune jalousie, mais beaucoup de respect pour un grand champion qui vient ici se remettre en question. »
Malheureusement pour le trio de la C60H, la #17 ne ralliera pas l’arrivée en course suite à une sortie de piste le dimanche matin.