Tristan Gommendy va attaquer une deuxième saison consécutive au sein de Duqueine Team après une année 2020 ponctuée par une 6e place au championnat European Le Mans Series (38 points) et un podium lors de la finale à Portimão. Le pilote français est revenu sur sa découverte de l’écurie, sa saison et son programme 2021…
Quel bilan tirez-vous de votre année 2020 en ELMS et aux 24 Heures du Mans ?
« Ce fut un peu comme lors de mon arrivée au Graff, j’ai découvert une nouvelle équipe, un nouvel ingénieur qui ne connaissait pas l’ORECA et un nouvel équipier en la personne de Konstantin Tereschenko. Je connaissais, par contre, Jonathan Hirschi qui venait du Graff comme moi. C’était un point intéressant pour Duqueine Team car on s’entend bien et c’était la garantie d’un discours technique fluide entre Jon et moi. Nous savions que Konstantin était plus jeune et qu’il fallait le former un peu. Il a fallu que tout ce monde là apprenne à se connaitre avec de la fluidité et un discours technique cohérent.
Au niveau sportif, le bilan est très positif car nous avons terminé avec une 2e place à la régulière lors de la finale ELMS à Portimão. Nous avons fait jeu égal avec United Autosporst sur cette épreuve. Quand on voit notre évolution depuis la première manche du championnat au Casteller, c’est assez fulgurant.
J’ai, par contre, deux regrets à exprimer. Nous avons eu, depuis un bon moment dans la saison, le potentiel pour faire des podiums, mais cela ne s’est pas concrétisé à cause d‘erreurs humaines. C’est vraiment de notre faute ! C’est un regret car, au championnat, nous avions encore la possibilité de jouer le podium en faisant moins de fautes. Cela a fait partie de notre apprentissage.
Le deuxième regret concerne les 24 Heures du Mans. On se fait sortir alors que nous avions une auto performante et le potentiel pour jouer le podium. Nous aurions même pu prétendre nous battre pour la victoire, même si c’est souvent le cas pour mal d’équipes. Nous avions la fiabilité, l’homogénéité. Le Mans est toujours une course spéciale dans une saison et quelque soit la finalité, c’est toujours bien de les terminer. Ne pas voir le drapeau à damiers aux 24 Heures du Mans en 2020 restera un regret et je suis déçu pour l’équipe avec tout le travail fourni ! Mais en dehors de cela, je le répète, bilan très positif ! »
Passons à cette année maintenant. 2021 est un mélange de continuité et de changement. Même équipe, même voiture, mais deux coéquipiers que vous ne connaissez pas !
« Duqueine Team a dû être content de mon travail car ils m’ont proposé de continuer en 2021 avec eux. Gilles (Duqueine, le patron de l’équipe, ndlr) et Max (Favard, le team manager de Duqueine Team, ndlr) ont souhaité une continuité technique et humaine en me conservant en tant que leader dans l’équipe et je les en remercie. Avec l’arrivée de Greg Wheeler (ingénieur), c’est l’assurance d’une relation technique et humaine fluide avec une compréhension mutuelle entre nous deux. C’est quelque chose sur laquelle l‘équipe compte pour être performante tout de suite et passer un cap ! J’ai, c’est vrai, de nouveaux équipiers, mais je vais pouvoir compter sur leur expérience. Memo Rojas a un beau palmarès (trois fois vainqueur des 24 Heures de Daytona et double champion ELMS, ndlr) et il a prouvé qu’il avait à la fois la rapidité et la fiabilité. René Binder est plus jeune, mais a une montée en puissance depuis quelques saisons. Il a remporté les deux premières manches de l’Asian Le Mans Series et en est devenu champion il y a quelques jours. Donc sur le papier, nous avons quelque chose de rapide, de fiable avec des gens d’expérience. Cela doit nous permettre de nous battre aux avant-postes rapidement.»
L’objectif de la saison ELMS 2021 est au moins de remporter la première course pour Duqueine Team…
« Clairement oui. Le podium de Portimão est désormais le meilleur résultat de l’équipe. Cette 2e place a clairement indiqué que nos choix techniques étaient les bons. Pour 2021, le but sera cette victoire en ELMS après laquelle l’équipe court depuis sa création. Nous essayerons de nous battre aux avant-postes à chaque manche, mais, quand on voit la liste des engagés, on sait le niveau sera encore une fois exceptionnel en ELMS. Je me bats tous les ans pour que les membres de l’équipe n’ait pas des espérances démesurées parce que c’est comme cela que l’on crée des frustrations et c’est ce qu’il faut surtout éviter. Il est cependant vrai qu’avec le résultat de la dernière course l’an dernier, le niveau des pilotes et des ingénieurs cette saison, on ne peut pas faire autrement que viser les podiums tous les week-ends ! Donc la victoire sera l’objectif. »
A suivre…