Après Alex Prémat, Endurance-Info a pris contact avec un autre frenchie résidant aux Etats-Unis. C’est en plein déménagement à St Petersburg que Tristan Vautier est revenu avec nous sur sa course virtuelle du SuperSaturday, terminée à une belle 9e place, mais aussi sur sa saison IMSA chez JDC-Miller Motorsports. Le Grenoblois a terminé dans le top 5 des 24 Heures de Daytona en compagnie de Matheus Leist, Juan Piedrahita et Chris Miller.
Vous êtes un joueur régulier de Simracing ?
“J’ai acheté un simulateur fin 2019 pour m’entraîner avant les courses. Je dois avouer que je ne suis pas tombé dans l’univers iRacing. Je l’utilisais de manière régulière avant les courses. L’IMSA a annoncé le SuperSaturday quelques jours seulement avant l’événement, j’ai donc eu très peu de temps pour m’entraîner. J’ai appelé Alex et on s’est tout de suite inscrit tous les deux. C’est d’ailleurs chez lui que j’avais commencé à tester le simulateur en septembre dernier. On s’est tiré la bourre et voilà où on en est (rires). On s’est lancé tous les deux dans cette aventure du SuperSaturday sans trop savoir à quoi s’attendre. Malheureusement, Alex n’a pas eu de chance.”
Vous êtes satisfait de votre prestation ?
“J’ai fait ma course en essayant de rester propre sur la piste. Terminer dans le top 10 est vraiment positif pour moi. Le souci est maintenant que j’y ai pris goût (rires). Il faut avoir le bon châssis et le set up qui va avec. Si je développe mes compétences, je dois investir dans un meilleur volant et des pédales. Durant la trêve, on va avoir le temps de jouer. Le Simracing permet de démocratiser le sport auto avec les différents concours mis en place. Le sport auto est différent du football ou du tennis que tout le monde peut essayer. Personnellement, je prends cela pour de la vraie préparation en vue de piloter en réalité. Je suis impatient de piloter à nouveau, cette fois sur la piste.”
Quelle est la suite du programme ?
“J’étais en pleine préparation pour les 12 Heures de Sebring. La Cadillac #85 n’est pas assurée de disputer l’intégralité de la saison même si les 24 Heures de Daytona se sont bien déroulées. Quelques jours avant de finaliser le deal pour piloter la #5, tout est tombé à l’eau. La #85 ne reçoit aucun soutien d’un gros partenaire, d’où cette incertitude de disputer toute la saison. Comme je l’ai dit, nous étions performants à Daytona avec une 5e place finale. Le potentiel était clairement là.”
On vous reverra tout de même cette saison ? Un programme en Europe est possible ?
“La situation actuelle ralentit les choses pour tout le monde. L’année n’est pas facile, elle est même incertaine. J’ai bon espoir de trouver un programme en Europe, mais à l’heure actuelle, je n’ai pas la moindre garantie. Pour moi, le challenge est intéressant après trois belles saisons sur un double programme Europe/Etats-Unis. L’hiver n’a pas été facile, mais je sais que tout cela va me rendre plus fort d’avoir cette adversité car je dois travailler encore plus. Tout le monde est dans une période d’attente et d’incertitude. J’espère qu’il y aura une sorte de rebond en sortie de crise. En attendant, il faut prendre son mal en patience. J’ai toujours fait du bon boulot dans la voiture et j’espère bien que cela va payer. Je reste positif pour la suite.”