À l’aube du 24ème jour de course, dans les contrées lointaines et désertiques du Pacifique Sud, IDEC SPORT est parvenu à se glisser sous un anticyclone et progresse actuellement dans des vents de nord-ouest d’une petite quinzaine de nœuds sur une mer apaisée. Si Francis Joyon et ses hommes ont franchement réduit la cadence infernale qu’ils maintenaient encore hier, ils n’en gardent pas moins un bon tempo dans la chasse au record sur la route du Trophée Jules Verne.
« Nous avons plusieurs petites difficultés météo devant nous », déclarait hier le skipper du trimaran rouge et gris. « L’anticyclone n’est pas trop contrariant, il nous laisse quand même un passage dans son sud. Nous ne serons pas ultra rapides, mais nous avancerons quand même. C’est plus en approche du cap qu’il risque de ne pas y avoir de vent. »
Ce dimanche, la folle cavalcade des six hommes du bord connaît un léger ralentissement, prévu, anticipé et plutôt bienvenu alors qu’IDEC SPORT, toujours porté par les vents de la réussite, trace son sillage en direction du cap Horn. Aujourd’hui, il lui reste un peu plus de 2 000 milles à parcourir pour rallier la sortie du Grand Sud. Si Francis Joyon, au regard d’une situation météo encore incertaine, se refuse à estimer son arrivée au 3ème et dernier des grands caps balisant le parcours planétaire, il peut compter sur son crédit de 1 185 milles, ce matin, sur le tableau de marche de son concurrent virtuel (Banque Populaire V), pour garder l’avantage à l’heure de laisser le célèbre rocher noir à bâbord.
« Le moral à bord est toujours aussi bon. Tout le monde reste très positif en approche du cap Horn qui reste source de beaucoup d’espoirs pour nous. Notamment celui d’être très largement dans les temps du record quand nous le doublerons », ajoutait-il en substance avant de retourner sur le pont, dans le brouillard et la douceur relative du Pacifique par 58° Sud.