Changement de régime, nouveau décor dans les eaux du Pacifique Sud. À l’approche du 22ème jour de course sur le Trophée Jules Verne, IDEC SPORT a laissé la dépression australe, avec laquelle il a convolé en justes – et rapides – noces sur toute la traversée de l’océan Indien, dans son sillage rectiligne. Après un « tout droit » express sur un même bord, Francis Joyon et son équipage, qui ont empanné et multiplié les manœuvres ces dernières heures, connaissent un ralentissement bienvenu. Salués par les albatros, forts de leur solide avance sur le tableau de marche du record planétaire (près de 800 milles ce matin), ils entament le dernier tronçon de leur parcours autour de l’Antarctique avec un peu de douceur méritée, comme en témoigne Sébastien Audigane dans son carnet de bord du jour…
« Nous venons de passer notre première journée ensoleillée depuis bien longtemps. En effet, après le « gybe » de ce matin, le temps s’est nettement amélioré laissant place au soleil, à une petite chaleur temporaire bienvenue. Plus de paquet de mer et de vent apparent fort dans la figure. Le casque ou la cagoule en néoprène ont été remplacés par les lunettes de soleil et le simple bonnet. Ça fait du bien de souffler un peu, la route est encore longue pour le Horn. Nous glissons sous gennak dans une mer encore un peu formée. Les albatros sont avec nous. Tout va bien à bord d’IDEC SPORT ! »