Avec des programmes dans différentes catégories allant du GT4 au GT3 en passant par le rallye, le Saintéloc Racing est comme toute la planète sport automobile, c’est-à-dire privé de compétition. La semaine passée, le team stéphanois était au Paul Ricard dans le cadre des essais officiels GT World Challenge Powered by AWS avec ses deux Audi R8 LMS GT3.
Il y a tout juste une semaine, Sébastien Chétail, propriétaire de l’équipe, nous confiait ne pas trop savoir comment il allait gérer la situation, s’il fallait arrêter ou pas. “Nous n’avons pas une vraie mesure des choses”, nous confiait Sébastien Chétail. “La législation française est complexe. L’envie est clairement de continuer la préparation de la saison avec des essais privés.” Depuis, les choses ont évolué, tout le monde est confiné et les GT sont dans l’atelier.
Les essais du Paul Ricard ont permis à l’équipe de travailler sur les nouvelles gommes Pirelli DHE, comme nous l’a expliqué Frédéric Thalamy, directeur technique : “Nous sommes assez surpris des nouveaux pneus qui transforment l’Audi. Il faut repenser l’auto. Pour aller chercher la performance, il faut mettre de côté ce qu’on avait. Si on veut être performant, il faut rajouter du budget. L’ancien pneu fonctionnait très bien. Les budgets sont plus compliqués à trouver cette saison. On a renforcé l’équipe en doublant les ingénieurs datas.”
Outre les Audi R8 LMS GT3, Saintéloc Racing doit aligner cinq Audi R8 LMS GT4 en Championnat de France FFSA GT. Le remaniement des calendriers va obliger les équipes à revoir les plannings, ce qui ne va pas être simple à gérer pour le personnel.
“C’est la saison de tous les dangers”, poursuit Fred Thalamy. “Une GT4 est assez facile à exploiter mais pour une GT3, si tu ne prends pas soin des autos, cela peut coûter très cher. Le personnel va être mis sous tension quand les championnats vont reprendre. En Grande-Bretagne, le statut de mécanicien est différent et une équipe dispose d’une fiscalité spéciale. Le temps de travail est lui aussi aménagé. Si beaucoup de constructeurs délèguent leurs programmes sportifs, ce n’est pas pour rien. En France, le sport auto tient beaucoup à la passion des hommes.”